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"Plus d'un an d'obscurité sans la moindre lueur": les organisateurs de festivals demandent des réponses au gouvernemement

"Les festivals de la Fédération Wallonie-Bruxelles en colère" : c'est le nom de la carte blanche partagée par les festivals ce lundi matin. À 2 jours du comité de concertation, les festivals craignent que leur sort ne soit toujours pas tranché par les autorités. "Depuis plus d’un an maintenant, le gouvernement a débranché la prise du secteur culturel et évènementiel", peut-on lire. "Plus d’un an d’obscurité sans la moindre lueur."

Faute de réponse, plusieurs festivals ont déjà annulé leur tenue : pas de Werchter ni de Couleur Café pour la deuxième année de suite. Pour les autres, la situation devient intenable : ils ont besoin de consignes claires.

"Nous n’en pouvons plus d’avoir cette impression de ne pas exister. Nous n’en pouvons plus de voir nos équipes, nos fournisseurs, nos amis, nos artistes, nos techniciens ramer financièrement, changer de métier, sombrer dans la dépression, et parfois, hélas partir tout court. (...) Alors, mesdames et messieurs 'les décideurs' politiques, prenez vos responsabilités !"

"On n'a aucune réponse"

Pour Jean-François Guillin, organisateur du festival de Ronquières, le secteur est oublié. "Le message, c'est vraiment : 'Ne nous oubliez pas'. Ça fait des mois qu'on leur pose des questions, sur les protocoles, les perspectives... On n'a aucune réponse. Quels sont les soutiens ? Quelles sont les aides ? On a effectivement quelques informations, mais rien de concret. On est dans l'attente."

Un sentiment partagé par Damien Dufrasne, organisateur du festival de Dour et président de la Fédération des Festivals en Wallonie et à Bruxelles. "On a l'impression d'être ignoré par le politique, on n'a aucun retour",  affirme-t-il. "Il est temps d'avoir des infos claires sur le fait que les grands festivals ne pourront pas avoir lieu en tout cas dans la capacité pleine, mais au moins qu'on ait aussi des infos pour des protocoles pour mettre en place de plus petits évènements, avec des distanciations, et un nombre limité de personnes. Il faut quelque chose qui permette de rouvrir la culture, parce que là vraiment il y a un manque complet."

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