Accueil Actu

Test OnePlus Watch: que vaut la première montre du roi du qualité-prix au niveau des smartphones ?

A 159€, la Watch du constructeur chinois arrive sur un marché qui se développe de plus en plus, et qui compte déjà de solides prétendants. Apple, comme il en a l'habitude, s'accapare une grande partie des chiffres de vente. L'approche de OnePlus: la simplicité, l'efficacité et le prix.

OnePlus fait partie de ces marques pure player qu’il est facile d’apprécier. J’entends par là qu’il s’agit d’une jeune entreprise (chinoise, en l'occurrence) qui s’est concentrée sur UN smartphone par an pendant quelques années, mais qui était toujours le meilleur rapport qualité-prix du marché. Les choses ont quelque peu changé dernièrement. L’entreprise a étoffé sa gamme en 2020 et propose désormais de l’entrée de gamme à 199€, du haut-de-gamme à 999€ et quelques modèles entre les deux. Pour les accompagner, OnePlus propose des écouteurs sans fil de différents styles et en Inde, il y a même une TV OnePlus, mais j’ignore ce qu’elle vaut tant au niveau logiciel et matériel. Heureusement pour le marché européen, la marque chinoise a décidé de lancer sa première montre connectée partout dans le monde. J’ai pu mettre la main sur la OnePlus Watch, mise en vente en Belgique à partir du 30 avril au prix raisonnable de 159€. Voici mon verdict. 

La OnePlus Watch a été évoquée dans notre podcast RTL TechTalk: 

 

Simplicité, sobriété

Une chose frappe: OnePlus ne bouleverse pas les codes. Je m’attendais à quelque chose d’exotique, mais l’entreprise a finalement été assez sage. Au niveau du design, arrondi comme les montres ‘normales’ (et celles de Samsung et Huawei), la Watch joue la carte de la discrétion. Elle conviendra donc à tous les styles du publics et d’âges. OnePlus revendique le côté “design intemporel et universel” de sa montre. Au final, c'est élégant mais ça n'est pas spécialement sexy. 

Son châssis est en métal noir ou gris, poli et brillant. Le bracelet noir de mon test est en caoutchouc confortable et légèrement dessiné, il est facile à ajuster. Elle n’est pas trop épaisse (1,09 cm) et son diamètre est de 4,6 cm, une taille devenue assez standard au niveau des montres connectées. Légère, elle pèse 45 grammes sans le bracelet. La montre est étanche (IP68). 

Comparée à la dernière Fitbit Sense (à gauche), cependant, la Watch semble encombrante. Tout dépend de la taille de votre poignet et du confort de vision que vous souhaitez :

Une interface nouvelle, avec du tactile et deux boutons

Tandis que son cousin Oppo a opté pour une Watch tournant sous le très lourd Wear OS d’Android, OnePlus a développé sa propre interface, sans doute pour mieux maîtriser l’autonomie, un facteur déterminant quand on sort une montre qui ne propose pas d’applications tierces (ce qui est le cas chez Apple et Samsung, et Wear OS). 

On se retrouve donc avec un petit logiciel simple et léger mais qui, selon moi, à tout ce dont on a besoin quand on cherche une montre connectée doublée d’un bon bracelet d’activité. L’écran est tactile (et réactif), il permet d’afficher les ‘tuiles’ de gauche à droite, à savoir: le contrôle de la musique/vidéo jouée sur ou via le smartphone (donc celle jouée sur une enceinte réseau également) ; l’évolution du rythme cardiaque sur les dernières 24 heures ; la qualité de la dernière nuit de sommeil. Un geste vers le bas fait apparaître des raccourcis de réglages (un peu comme sur un smartphone), et un geste vers le haut les dernières notifications en provenance du smartphone. 

La OnePlus Watch a également deux boutons. Celui du dessus ouvre la liste des ‘applications’ intégrées dans le logiciel maison: résumé des activités, lancement du suivi d’un exercice, mesure du taux d’oxygène dans le sang ou du rythme cardiaque, alarme, etc… Du classique, à part la fonction “Connexion TV” (mais c’est pour la TV de OnePlus, donc on s’en fiche), et “Portable”, qui permet de téléphoner avec la montre en appelant une liste restreinte de contact. 

La montre peut également se connecter en Bluetooth à des écouteurs sans fil, et héberger (2 GB de stockage disponible) environ 500 chansons :

Pas (encore) d’applications tierces, mais 14 jours d’autonomie

Le tout est très fluide car le logiciel, au contraire de Wear OS, semble léger et va à l’essentiel. Cette légèreté le cantonne aux applications développées en interne par OnePlus, alors qu’avec Wear OS, les développeurs d’une application Android peuvent en faire une version ‘montre’ assez facilement. Vous n’aurez donc pas le même choix d’applications plus ou moins utiles et pratiques à utiliser qu’on retrouve sur l’Apple Watch (WatchOS) ou l’Oppo Watch (Wear OS) par exemple. Pas d’application Spotify native, ni d’applications domotiques pour contrôler sa maison, ni de possibilité de payer à un terminal sans contact, etc...

Mais la contrepartie est importante, voire essentielle pour certains: l’autonomie passe à 14 jours en utilisation normale (donc si vous ne courrez pas un marathon tous les jours). Selon moi, mais c’est personnel, cette autonomie confortable vaut largement le manque d’applications constaté. Après 5 jours d'utilisation, mon exemplaire de test affichait encore 65%: pari tenu, donc. Pour charger la batterie de 402 mAh, il suffit de déposer la montre sur un petit socle aimanté, à relier en USB à n'importe quel chargeur de téléphone, par exemple. 


 

Elle détecte automatiquement vos activités sportives

Car finalement, la OnePlus Watch assure l’essentiel: afficher les notifications du smartphones, permettre de décrocher et converser (il y a un micro et un haut-parleur), être un compagnon pratique (alarme silencieuse car vibrante, chronomètre) et suivre toutes vos activités sportives. 

Sur ce dernier point, la Watch s’avère aussi performante qu’une autre montre équipée d’un GPS pour suivre votre jogging précisément, et d’un capteur de rythme cardiaque pour y ajouter des données de santé ou mesurer votre stress. Elle peut détecter automatiquement certains entraînements comme un jogging, mais il est plus simple de choisir et lancer manuellement l’activité via le menu de la montre (ou le deuxième bouton, celui du raccourci paramétrable). J’ai fait un petit tour avec et tout s’est bien passé. 

Toutes ces données, ainsi que l'analyse du sommeil et la configuration de la montre, passe par l’application OnePlus Health pour Android. Elle aussi s’avère simple et intuitive. Elle va à l’essentiel et vous permet de surveiller vos paramètres: fréquence cardiaque au repos et en direct, détails sur votre sommeil et votre stress, journal des activités physiques, etc :

Conclusion

Tout ce que je peux reprocher à OnePlus, c’est quelques approximations au niveau de la traduction française des menus de la montre et de l’application, mais des mises à jour vont certainement corriger ça prochainement. Pour le reste, l’entreprise chinoise, qui a longtemps hésité à sortir une smartwatch, reste fidèle à ses origines: un appareil de très bonne qualité à un prix très raisonnable. Après une semaine d’utilisation, je suis satisfait des performances de la première Watch du fabricant chinois. 

En effet, 159€ pour une belle montre (bien que très sobre et discrète) en métal, avec un suivi des activités et du sommeil, toutes les notifications du smartphone, la possibilité de téléphoner et quelques petites applications utiles, c’est une bonne affaire. 

L’écosystème est moins riche que ce que propose Wear OS (Android) ou WatchOS (Apple), mais sa légèreté lui confère un atout indéniable sur la concurrence: une autonomie de 14 jours. On est assez proche, au niveau de l’autonomie comme du logiciel, de ce que propose Huawei et sa Watch GT2 depuis 2019. 

La Watch de OnePlus est donc une valeur sûre, comme les smartphones de la marque. Elle arrive cependant sur un marché déjà bien implanté, avec la très populaire et très complète proposition d'Apple, la vision 'santé' de Fitbit, la version 'sport' de Garmin ou les versions 'low cost' de Xiaomi.

Est-ce la montre connectée que tout le monte attendait ? Pas vraiment, car elle n'invente rien. Mais OnePlus a la recette magique pour trouver l'équilibre entre les performances et le prix, et ça pourrait faire la différence. 






 
 

À lire aussi

Sélectionné pour vous