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Le cimetière de Failon à Havelange est-il "à l'abandon" (photos)? La bourgmestre se défend

Vincent Mathieu, conseiller CPAS de la commune de Havelange en province de Namur, a déclenché le bouton orange Alertez-nous, interpellé par un citoyen de la commune sur l’état du cimetière de Failon.

"Un Havelangeois ayant participé dans ces lieux la semaine dernière à une petite cérémonie commémorative pour un défunt a été choqué par l’état du cimetière", nous explique-t-il. "Après m’être entretenu avec lui, je me suis moi-même rendu sur les lieux pour me faire une idée. Et c’est apocalyptique. C’est la Syrie (sic). Ce n’est pas acceptable.  Les stèles sont renversées, les croix cassées. Il y a 35 tombes laissées complètement à l’abandon. C’est déplorable. Ce sont des images tristes et pénibles pour les riverains et les parents des défunts qui ont une sépulture dans ce cimetière. Il y a même une tombe dans laquelle on voit désormais le cercueil. On ne sait plus où regarder tellement que c’est embarrassant…", s’indigne Vincent Mathieu.

L’alerteur a joint à ses dires une douzaine de clichés de tombes en piteux état.

Les autorités communales estiment être restées actives

Du côté de la commune, la bourgmestre Nathalie Demanet (MR), jointe par nos soins, nous explique que les 11 cimetières répartis sur le territoire d’Havelange ont fait l’objet de nombreux travaux ces dernières années et d’une attention particulière. Elle nous détaille les dépenses effectuées depuis 2017 dans les cimetières d’Ossogne, Miécret, Jeneffe, Maffe,… Jardinage, construction de murs, rejointoyages ont été effectués dans ces lieux de culte.

A Failon (le cimetière dont fait référence notre alerteur), de nombreux travaux de jardinage ont été réalisés, nous assure-t-elle: "Une haie faisant face à la route a dû être replantée et de la pelouse semée. Je peux vous montrer le cahier des charges".

De plus, depuis 2019, la commune d'Havelange a formé 4 nouveaux fossoyeurs.

Une campagne de sensibilisation destinée aux familles

La bourgmestre MR nous explique qu’il a 5 ans, la commune via une campagne d’affichages a tenté de sensibiliser les familles des tombes désaffectées. "Les cimetières, c’est quelque chose de délicat, d’affectif… Nous avons lancé une campagne il y a 5 ans pour rappeler que l’entretien des tombes incombe aux familles, et que si certaines familles le désiraient, certaines tombes pouvaient être exhumées. Nous n’allons pas entreprendre des exhumations comme cela sans l’accord des proches des défunts. Il y a une procédure à suivre.  Mais beaucoup de proches ont changé de régions géographiques et ne viennent plus, cela s’est révélé compliqué… Il a fallu attendre que les gens se manifestent. Cela a pris beaucoup de temps..."

"Le Covid a freiné notre élan"

"Début de l’année 2020, j’ai mis une commission cimetière sur pied, composée d’un échevin, d’un membre du SPW, d’un employé communal, mais la pandémie du Covid-19 a freiné les initiatives de ce groupe de travail et coupé notre élan… ", regrette l'élue communale.

Et de clôturer notre entretien sur une métaphore : "C’est un peu comme lorsqu’il neige et que le camion de déneigement fait son travail. Il démarre son camion à 4h30 et commence son tour. Et les gens arrivent toujours à se plaindre parce qu’il y a encore de la neige devant chez eux. Mais il faut bien que la déneigeuse commence son tour quelque part et le termine autre part. Nos hommes ne savent pas aller plus vite que la chanson… "


 
 
 
 
 
 
 
 
 

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