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Coronavirus - Les autorités se basent sur des modèles mathématiques pour assouplir ou non les règles: voici les deux scénarios envisagés

Pour assouplir ou non les règles actuelles, les autorités se basent en partie sur les chiffres livrés par l'institut de santé publique Sciensano. Elles tiennent également compte de modèles mathématiques pour évaluer ce qu'il se passerait si on on déconfine largement, tout en y ajoutant les données de vaccination. Pour l'heure, les dernières projections ne sont guères optimistes.

Lorsqu’ils arrivent au palais d’Egmont pour un comité de concertation, les politiques possèdent les données, les chiffres, les rapports d’experts d’une épidémie. Par exemple, ils disposent de la courbe du nombre d’hospitalisations par jour avec la première vague au printemps 2020, la deuxième vague l’automne dernier et puis le rebond actuel.
Mais les politiques ont aussi des prévisions, une idée de l’avenir grâce à des modèles mathématiques.

"On ne peut pas supposer du comportement des gens, on ne peut pas supposer comment les règles vont être respectées. Donc ce que l’on peut faire, ce sont des projections pour voir dans quelle direction cela irait si telle ou telle mesure était prise et qu’elles étaient respectées de telle ou telle manière. La limite est là", souligne Nicolas Franco, chercheur en modélisation mathématique à l’université de Namur.

Deux scénarios envisagés avec un large déconfinement 

Les mathématiciens prévoient un premier scénario avec un large déconfinement le 1er mai et 60.000 doses de vaccins administrés par jour. Dans ce cas-là, il y aurait une nouvelle vague et une nouvelle remontée des hospitalisations par jour cet été. Le second scénario prévoit un large déconfinement le 1er juin et les mêmes doses de vaccins. Cette fois, la nouvelle vague n’a pas lieu.

C’est assez difficile de savoir lequel est le meilleur à priori dans tous les modèles

Dans ces modèles mathématiques, il y trois courbes en bleu. La plus optimiste en bleu de Simid, un consortium universitaire, en vert de l’université de Gand et en orange de l’université de Namur. "Ils prennent en compte différentes choses, c’est pour cela que c’est intéressant de comparer les modèles parce que si tous les modèles disent si on ouvre à tel moment, on est reparti sur une nouvelle vague, c’est important de prendre en considération. Maintenant la hauteur exacte dépend de la façon dont le modèle a réellement été implémenté et certains modèles prennent en compte un impact plus rapide de la vaccination. Maintenant c’est assez difficile de savoir lequel est le meilleur à priori dans tous les modèles", explique le chercheur.


L'hypothèse des 60.000 doses de vaccin par jour est une réalité  

Enfin, pour être complet, ces modèles parlent d’un large déconfinement, précisément la situation en septembre dernier. A ce moment-là, l’Horeca était ouvert, tout comme les salles de sport, les événements jusqu’à 200 personnes à l’intérieur et jusqu’à 400 à l’extérieur et notre bulle sociale était de 5 personnes. Mais ce type de large déconfinement, c’est une des limites du modèle. Les autorités ne l’ont pas prévu.

Par contre, l’hypothèse des 60.000 doses de vaccin par jour est bel et bien une réalité. Sur les deux dernières semaines, c’est déjà même un peu plus.

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