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Paul Magnette et Georges-Louis Bouchez s'écharpent sur l'interprétation de l'accord professionnel: voici leurs versions (vidéos)

Le gouvernement fédéral réuni en comité restreint a donc dégagé un accord dans la nuit de mercredi à jeudi sur une prime de 500 euros nets qui pourrait être accordée aux travailleurs en plus de la norme d'augmentation salariale de 0,4%. Le gouvernement fédéral est en outre d'avis qu'une augmentation du salaire minimum doit être envisagée, mais par étapes.

Tôt ce matin, le président du Mouvement réformateur s'est fendu d'un tweet mentionnant les deux premiers éléments, mais sans faire référence à l'augmentation du salaire minimum. Un élément que le chef de file des socialistes juge indispensable et sur lequel il a donc insisté: pour Paul Magnette, si les patrons refusent la hausse du salaire minimum, il n'y aura d'accord "sur rien". "La menace n’est jamais une bonne méthode", a alors commenté le libéral. 

Nous avons interrogé les principaux intéressés suite à cette passe d'armes. 

Paul Magnette commente: "Quand je lis les commentaires de monsieur Bouchez, je pense qu’il n’a pas lu la proposition qui a été formulée cette nuit. En tout cas, je n’ai pas du tout la même interprétation que lui, donc je veux clarifier les choses : l’augmentation du salaire minimum, c’est un élément fondamental et substantiel de cette proposition et si les patrons devaient le refuser, alors, il n’y aurait pas du tout d’accord". Il rappelle que pour les socialistes, la hausse du salaire minimum a toujours été un combat fondamental: "Il y a encore plus de 100.000 personnes dans ce pays qui travaillent et qui gagnent moins de 10 euros bruts de l’heure. C’est beaucoup trop bas. Nous nous sommes toujours battus pour la hausse du salaire minimum. Ici, il y a eu une avancée majeure de ce côté-là, mais qui doit être acceptée par les partenaires sociaux, donc nous serons vigilants pour éviter que les patrons ne bloquent cette avancée sociale très importante".

De son côté, Georges-Louis Bouchez parle d'augmentation du salaire minimum, par le biais de mesures fiscales et parafiscales: "J’invite Paul Magnette à une chose, c’est qu’il travaille dans le cadre de l’accord de gouvernement, et l’accord de gouvernement prévoit une baisse de la fiscalité", a-t-il déclaré au micro RTL INFO.

Il développe: "Ce que propose le Mouvement réformateur, c’est qu’aujourd’hui, vous ne payez pas d’impôt sur les 9000 premiers euros que vous gagnez. L’idée, c’est que vous ne payiez pas d’impôt sur les 12.000 premiers euros que vous gagnez. C’est 3000 euros de plus, sans impôts, c’est de l’argent en plus dans la poche des travailleurs. Mais si c’est pour alourdir le coût des entreprises et en mettre en faillite, ça n’a aucun sens".

"Si vous diminuez les impôts, vous augmentez le pouvoir d’achat des bas et moyens revenus, c’est ça l’objectif. Donc vous augmentez le pouvoir d’achat, le salaire des travailleurs, mais plutôt que de dire 'c’est les patrons qui payent plus', c’est l’Etat qui prend moins d’impôt et qui laisse plus d’argent dans la poche des travailleurs", détaille-t-il.

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