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Macron veut une Europe qui "décide plus vite et plus fort"

Déplorant "le défaitisme ambiant", Emmanuel Macron a défendu dimanche l'efficacité de la réponse européenne à la crise du Covid-19 tout en appelant l'UE à "décider plus vite et plus fort" à l'avenir.

"J’entends ce procès de l’Europe fait chaque matin, cette espèce de défaitisme ambiant qui consiste à dire que l’Europe n’est pas au rendez-vous", a déclaré le président français en donnant, de l'hémicycle du Parlement européen à Strasbourg, le coup d'envoi de la Conférence sur l'avenir de l'Europe.

"Je réponds (à ces critiques) qu'au contraire, dans cette crise, c’est un modèle européen qui s’est affirmé (...). Ce modèle, notre identité profonde, c’est ce qui nous a fait tenir" et "la coopération européenne a sauvé des vies", a-t-il ajouté.

Emmanuel Macron a regretté que la démocratie soit "insidieusement de plus en plus contestée (...) au nom d'une prétendue efficacité" des régimes autoritaires. "Ce modèle productif, solidaire, démocratique, c’est notre identité européenne, (...) on ne doit jamais le laisser fragiliser", a ajouté le chef de l'Etat qui s'est souvent opposé aux dirigeants nationalistes depuis le début de son mandat.

"Face à l’autoritarisme, la seule réponse qui vaille est l’autorité de la démocratie" qui "ne se gagne que par l’efficacité et la vitesse", a-t-il insisté. "Notre démocratie européenne est une démocratie de compromis, d’équilibre, ce qui est une vertu que nous devons protéger, mais c’est aussi une faiblesse quand elle s’étouffe dans ses propres procédures".

"Nous devons décider plus vite et plus fort", a-t-il réclamé, notamment pour renforcer "la souveraineté" du continent dans les secteurs stratégiques comme la santé.

Appelant "au retour des grands projets" et "des grandes ambitions", il a souligné que la Conférence sur l'avenir de l'Europe était "un exercice inédit" pour "envisager notre avenir" pour les 10 prochaines années.

"Dès mars 2022, quand la synthèse des débats sera établie, nous, responsables politiques (…), devrons en tenir compte pour réformer l’Europe", a-t-il insisté en en prenant "l’engagement au nom de la présidence française du Conseil européen au 1er semestre 2022".

Une déclinaison nationale de cette initiative est prévue avec l'organisation en septembre, de "consultations citoyennes" de Français tirés au sort dans les 18 régions de la métropole et de l'outre-mer.

En fin de journée, Emmanuel Macron doit se rendre à la préfecture su Bas-Rhin pour signer, avec les élus locaux, un contrat triennal de soutien à la dimension européenne de Strasbourg.

Il a indiqué avoir reçu l'engagement du président du Parlement européen David Sassoli que les sessions parlementaires reprendraient "au plus vite" à Strasbourg, où elles ne sont plus tenues depuis février 2020 à cause de la crise sanitaire.

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