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Test Google Nest Hub 2: il s'invite sur votre table de nuit, mais ce n'est pas ce que vous pensez

Le Nest Hub, cet OVNI qui peut rendre votre maison vraiment plus intelligente, a droit à une mise à jour en 2021. Il va analyser votre sommeil, sans caméra (il n'en a pas) mais avec un radar, un micro et un capteur de luminosité. Mais dans quel but ? J'ai fait le cobaye durant deux semaines…

A tous ceux qui trouvent que Google est déjà trop présent dans leur vie (numérique): ne lisez pas la suite de cet article, il va vous énerver. Pour les autres, on évoque aujourd'hui le Google Nest Hub de 2e génération. Le premier, je vous en avais parlé fin 2019 dans un article sur cet OVNI high tech.

En deux mots, les Nest Hub sont des appareils d'un nouveau genre, qui mélangent principalement les rôles d'assistant vocal intelligent (Google Assistant), d'enceintes connectées (Spotify, radios internet, etc), d'écran tactile permettant de contrôler tous les objets connectés de la maison et de mettre un réveil, de cadre photos, d'écran pour diffuser des vidéos YouTube, Netflix, RTL Play (ou tout ce qui est 'chromecastable').

Bref, un objet étonnant au potentiel énorme, sous-utilisé actuellement par la plupart des propriétaires. Sauf par moi, car je suis obligé, pour la science et surtout parce que ça m'amuse, de le tester en profondeur.

De légères améliorations, une évolution constante

Le Nest Hub 2 (99€, prix inchangé) est une copie presque parfaite du premier modèle. Il s'agit toujours d'une petite enceinte triangulaire faisant office de chevalet pour un écran tactile de 7". La taille n'a pas changé, mais les bords de l'écran sont mieux dissimulés, lui donnant un look plus discret et plus élégant :


 Nest Hub 2 à gauche, Nest Hub 1 à droite ©RTLINFO

Il n'est pas vilain, ni dans une cuisine ou les 50% de basses en plus lui permettront d'envoyer un son un peu plus riche (ça reste vraiment moyen si on compare à Sonos, par exemple, mais vu la taille du Nest Hub, c'est logique), ni sur une table de nuit :

Le Nest Hub évolue régulièrement au niveau logiciel (mises à jours automatiques). Entre fin 2019, quand j'ai allumé pour la première fois le premier modèle, et aujourd'hui, de nombreux changements esthétiques et ergonomiques ont eu lieu. Le Nest Hub a réinventé la manière d'afficher un écran d'accueil intégrant des infos pratiques (météo, votre agenda, alarme, musique ou vidéo diffusée récemment), des commandes pour la maison connectée, etc. De plus, il peut activer des routines: en disant 'Bonjour' ou 'Bonsoir', vous lui faites faire plusieurs tâches (allumer la lumière et votre radio préférée, afficher la météo du jour, etc). Enfin, il est devenu proactif: quand vous vous approchez de lui le soir ou le matin, il affiche des infos différentes selon vos habitudes, on parle alors d'une petite dose d'intelligence artificielle.

En revanche, il n'intègre toujours pas de caméra (il n'y a que le Hub Max, non commercialisé en Belgique, qui peut le faire): vous pouvez donc effectuer une conversation avec des personnes ayant un smartphone et l'application Google Duo à l'autre bout du monde, mais elles ne vous verront pas (vous oui, par contre).

Autre détail amusant, pour les familles bien équipées: "Ok Google, préviens tout le monde que c'est l'heure de manger" va dire à toute la famille, via les appareils Google Home connectés comme les Hub ou Mini: "A table". Bref, l'idée de Google est aussi de faire des Hub ou Mini des enceintes intelligentes qui font passer la maison connectée en mode 2.0.


Une nouvelle fonctionnalité liée au suivi du sommeil

La vraie nouveauté du Nest Hub 2 – et je la trouvais plutôt inattendue – est liée au suivi de votre sommeil. En réalité, c'est plutôt logique. Avec le rachat de Fitbit (bracelets de suivi d'activité, montres connectées 'santé') et son partenariat avec Samsung pour Wear OS, Google ne cache plus ses ambitions au niveau de la santé des utilisateurs.

Le Nest Hub n'ayant pas de caméra, il se base sur Soli, un radar miniature incorporé dans une puce, qui analyse les mouvements humains à proximité. Dans le cadre de votre sommeil, placé à côté du lit, le Nest Hub va donc pouvoir capter votre agitation, votre respiration. Avec le micro intégré, il écoutera vos éventuels ronflements et toux. Avec son capteur de luminosité ambiante, il détectera les variations de lumière. Avec son thermomètre, les variations de températures.

Pour y parvenir, le Nest Hub doit être placé conformément aux instructions d'installation: sur votre table de nuit, tourné en partie vers vous. Rassurez-vous: la nuit, il affiche l'heure de manière très discrète, visible juste comme il faut. 

Une analyse, puis des conseils

Les données brutes de votre sommeil sont analysées par Google qui, en faisant tourner ses fameux algorithmes, vous dressera le bilan précis de votre sommeil tous les matins, sans avoir eu besoin de porter le moindre bracelet.

En l'occurrence, je n'ai pas de problème pour m'endormir, et mes nuits sont bonnes, avec (normalement) pas ou peu de ronflements. Donc le bilan sommeil de Google, que je peux consulter via le Hub ("Ok Google, comment ai-je dormi ?") ou sur l'application Google Fit, est plutôt bon :


 

A mon niveau, donc, ces données, tout comme celles fournies par la montre connectée que je porte en permanence (c'est d'ailleurs elle qui donne mon rythme cardiaque à Google Fit), ne sont pas d'une grande utilité. Mais de manière générale, les problèmes de sommeil sont sérieux dans le monde occidental ; un monde de plus en plus stressé, pressé, angoissé. Selon une étude menée par Google, 1 personne sur 7 a des troubles de la respiration, 1 sur 3 manque de sommeil, 1 sur 2 a du mal à s'endormir. Certaines personnes ne s'en rendent pas compte, et ne comprennent pas pourquoi elles sont fatiguées le matin.

Comme dit Google: connaître les détails 'techniques' d'une nuit de sommeil est une première étape. Mais sans solution proposée, ça n'est pas très utiles, à moins d'aller voir un médecin spécialisé avec ces données. C'est pourquoi il y a un partenariat avec l'American Academy of Sleep Medicine, afin de donner des conseils pour améliorer soi-même la qualité du sommeil, quand c'est possible. Après plusieurs nuits d'analyse, il y a des éventuelles suggestions personnalisées qui seront affichées sur le Hub ou dans l'application. Il peut aussi s'agir d'informations sur des aspects parfois inconnus du sommeil (le bruit, la respiration, la luminosité), et d'explications sur leur importance.

Enfin, d'un point de vue du réveil 'lever de soleil', le Nest Hub peut vous éveiller lentement et agréablement avec de la lumière (son écran s'allume lentement) et une musique douce :

Conclusions

Le Nest Hub 2 de Google (toujours 99€) ajoute une fonctionnalité étonnante sur le papier, mais qui dans la pratique peut s'avérer très utile pour tous ceux qui se réveillent fatigués ou qui s'endorment tard. Rien de miraculeux: à l'aide d'un "radar" et d'autres capteurs, l'appareil va analyser votre sommeil et votre environnement de sommeil. Il va ensuite, lui-même ou via l'application Google Fit, vous informer (ronflements, respiration, agitation), vous expliquer (conséquences sur le sommeil) et parfois, proposer certains changements (heure du coucher, limiter le bruit et la lumière, etc).

Tous ceux que ça n'intéresse pas seront ravis d'apprendre que le Nest Hub est avant tout le meilleur compagnon/assistant vocal qui existe en Belgique, où Amazon et Alexa sont peu ou pas présents. Contrôle vocal ou tactile de la maison connectée (il peut afficher le flux de vos caméras de surveillance), écran diffusant des infos, des vidéos ou de la musique, outils multiples (agenda, réveil, timer, recherche, etc): tous les Belges qui ont une petite âme de geek y trouveront leur compte…

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