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Chasse à l'homme en Flandre: les syndicats militaires ne veulent pas que l'on modifie leurs règlements "dans tous les sens"

La police et l'armée fouillent depuis jeudi matin trois nouvelles zones délimitées au nord du Boslaan, dans le parc naturel des Hoge Kempen (Haute Campine), dans le Limbourg, dans l'espoir de retrouver le militaire en fuite, Jürgen Conings, connu pour ses sympathies avec l'extrême droite. Il n'y a pour l'heure aucune indication que la personne recherchée est décédée, a souligné le parquet fédéral.

De son côté, la ministre de la Défense a rassemblé les syndicats militaires pour les tenir informés de l'avancement de l’enquête. Les syndicats veulent s'assurer qu’aucune chasse aux sorcières ne sera menée au sein de la Défense. 

Après avoir été questionnée en commission de la Défense, la ministre a voulu tenir informés les syndicats des derniers éléments dont elle dispose: les derniers mois de Jürgen Conings au sein de l'armée, les éléments sur les mesures disciplinaires qui ont été prises successivement ainsi que les manquements qui ont eu lieu jusqu'au problème majeur de communication au sein des services de renseignement de l'armée. Le SGRS n'a pas prévenu son patron de la mise sous niveau trois de la menace de Jürgen Conings.

On devrait peut-être avoir un travail de fond

Au-delà du cas de Jürgen Conings, les syndicats voulaient s'assurer qu'il n'y aura pas d'exagération dans l'application du règlement disciplinaire dans cette affaire. Pas de pression inutile sur les militaires dans un règlement qui n' a pas évolué depuis des années et qui devra évoluer dans les mois et les années qui viennent.

"Il est clair qu'il y a eu quelques manquements dans cette affaire au niveau de la Défense et qu'il faut mettre des choses en place pour que cela n'arrive plus", confie Tony Bargibant, délégué permanent CGSP Défense.

"Il ne faudrait pas, par rapport à l'ambiance actuelle par populisme et par la poussée de certains partis, que l'on prenne des décisions et que l'on commence à effectuer des modifications au niveau règlement, voire même au niveau légal dans tous les sens. Alors que en dehors de la gestion de la crise actuelle, on devrait peut-être avoir un travail de fond, dans un délai relativement court mais en collaboration avec les représentants du personnel pour modifier certains points qui pourraient éviter des problématiques comme on les connaît actuellement", insiste Dimitri Modaert, délégué permanent SLFP Défense.

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