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Interdiction à Bruxelles des voitures diesel en 2030 et essence en 2035? "Il n’y a pas d’alternative, pas de proposition"

Le gouvernement bruxellois a confirmé jeudi son engagement à bannir les véhicules au diesel à partir de 2030 et à l'essence, à partir de 2035. Il présentera vendredi le détail des étapes de développement de la zone basse émission (LEZ).

L'opposition n'avait pas attendu cela pour faire des reproches jeudi à l'exécutif régional en matière de mobilité.

Ce vendredi, Alexia Bertrand était l'invitée de Fabrice Grosfilley sur Bel RTL. La cheffe de groupe (MR) au Parlement bruxellois fulmine face à l'annonce faite par le gouvernement bruxellois.

La fin du diesel en 2030 en région bruxelloise, une bonne idée ? "C’est une excellente idée, c’est le sens de l’histoire. On soutient pleinement l’objectif. Par contre, je ne peux que me désoler de voir que c’est une mesure qui est d’un effet d’annonce. Il n’y a pas d’alternative, pas de proposition aux Bruxellois. Aujourd’hui, on n’a aucune feuille de route. On ne sait pas ce qu’il faut faire et ce que le gouvernement bruxellois propose concrètement", fustige-t-elle.

"Vous dites que c’est un effet d’annonce mais il y aura quand même une interdiction à priori du diesel en 2030 et de l’essence en 2035…", a fait remarquer Fabrice Grosfilley.

"Pas pour les automobilistes, mais quelle est la solution alternative ? Aujourd’hui, on voit des villes qui sont crédibles sur le sujet. A Amsterdam, on va vers 20.000 bornes électriques. En 2025, ils vont sortir des combustibles fossiles pour les véhicules utilitaires légers. On les croit car ça fait des années qu’ils ont développé des bornes. A Bruxelles, il y a 161 bornes électriques aujourd’hui (sur 1,2 million d’habitants) et on doit aller vers 11.000 bornes à l’horizon 2035. Il n’y a aucun plan. Ce n’est pas sérieux et pas professionnel. Il n’y a aucune préparation. (…) Des gens sont encore tributaires de leur voiture pour travailler, pour se déplacer. Pour les indépendants, par exemple, il faut une mesure qui les accompagne. Cette situation me fait penser à des citoyens qui enverraient leur faire-part de mariage sans avoir réserver le lieu, les alliances et le traiteur."

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