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Cannes: "Le cinéma m'a amené à la France", raconte Wes Anderson

"Le cinéma m'a amené à la France", a déclaré à l'AFP mardi le réalisateur Wes Anderson, en lice pour la Palme d'Or avec "The French Dispatch", film hommage à l'Hexagone et au journalisme.

La veille, l'auteur de "The Grand Budapest Hotel" ou "À bord du Darjeeling Limited" avait été longuement applaudi pour la projection officielle de son film au casting XXL, dont les stars (Bill Murray, Tilda Swinton, Adrien Brody, Owen Wilson, Timothée Chalamet, Benicio del Toro...) ont fait sensation sur le tapis rouge.

"La raison pour laquelle j'ai commencé à venir en France, c'est parce que le cinéma français signifiait tellement pour moi, c'était une telle partie de ma vie", a expliqué le réalisateur, costume blanc et cravate pastel, chaussettes rouges, lors d'un entretien dans un hôtel de la Croisette.

"J'attendais depuis longtemps l'opportunité de faire un vrai film à part entière ici", a-t-il ajouté. Cela permettait "de travailler avec des acteurs que j'aime et que je n'aurais pas recrutés dans des rôles anglophones", ajoute le réalisateur citant Mathieu Amalric ou Léa Seydoux mais aussi les nouveaux venus dans sa famille de cinéma comme Cécile de France, Guillaume Gallienne ou Hippolyte Girardot.

Le film, teinté de l'habituelle folie douce de Wes Anderson, pousse plus loin que jamais son art de la miniature et du détail, avec une histoire en quatre chapitres, dans la ville française fictive d'Ennui-sur-Blasé. Il a été tourné à Angoulême.

"C'était comme faire trois ou quatre films, je devais concevoir, faire le casting, tout était à faire. A chaque fois nous faisions une nouvelle histoire, et il y avait beaucoup de figurants. Il y a plus de 1.000 habitants d'Angoulême dans le film. Quand on projettera le film là bas, on remplira le cinéma entier avec".

"Même si mes films peuvent parfois sembler un peu byzantins et complexes, tout ce que je veux faire, c'est raconter une histoire de façon conventionnelle", ajoute-t-il. "J'ai mes personnages, je veux leur construire un monde et faire entrer le spectateur dedans", poursuit celui qui aime "travailler dans (son) petit espace séparé de l'industrie".

Wes Anderson, qui avait déjà terminé "The French Dispatch" avant la pandémie, prépare un film en Espagne et se veut serein à quatre jours du palmarès cannois, lui qui est "rarement reparti avec des trophées" lors des festivals : "Je suis heureux que nous ayons pu montrer le film à Cannes, c'est déjà très bien", dit-il. "Enfin, je ne veux pas laisser penser que je ne veux pas... S'il y a des membres du jury dans les parages, je vous en prie, s'il vous plaît !", plaisante-t-il.

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