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Les animaux ont souffert des intempéries: "Ils sont beaucoup à s'être noyés"

Les fortes pluies qui sont tombées la semaine dernière et hier soir ont fait d'énormes dégâts, tant au niveau matériel qu'au niveau humain. Mais les animaux ont aussi souffert de ces intempéries.

Les animaux sauvages ont aussi été touchés, que ce soit par la pluie mais aussi par des nappes de mazout. Les centres Créaves, spécialisés dans les soins aux animaux sauvages, sont pour l'instant débordés.

"[L'hirondelle] est mouillée donc elle vole comme un cailloux" explique Juliette Economides, la gérante du Créaves d'Andenne. "C'est ce qui arrive quand il pleut trop et que ce sont de jeunes individus" regrette-t-elle. "Ce genre de [petits oiseaux] se protègent moins bien de la pluie et du vent donc ils sont plus vite mouillés. Un oiseau qui est trempé ne sait plus voler et reste au sol ce qui le rend vulnérable aux prédateurs ou il meurt de faim".

La pluie diminue aussi grandement la quantité d'insectes volants. Un phénomène qui impacte les petits oiseaux mais aussi les rapaces nocturnes comme les chouettes. "Cette jeune chouette effraie nous a été amenée après les trois jours de pluie, raconte Juliette, elle était très maigre et mouillée. Elle vient de Héron (à coté de Huy, ndlr) et il faut savoir que quand il pleut, les rapaces ont des difficultés à chasser parce que les micromammifères sortent moins." 

Autre victime des inondations: les hérissons. Ces petites bêtes à piques savent nager mais "il ne faut pas leur demander de nager de longues distances dans un torrent", explique Juliette qui précise qu'avec les débris qui flottent ça rend la chose encore plus impossible. "Malheureusement il y a eu beaucoup de noyés" déplore la gérante du centre de soin.

Le centre Créaves d'Andenne recueille également des oiseaux d'eau, comme des canards, impactés par le mazout qui s'est répandu dans les fleuves. "Ils ont nagé dans les hydrocarbures donc ils en sont recouvert et ne savent plus voler ni flotter. En voulant se nettoyer, ils ingèrent ces produits qui dégradent leur peau." 

Avec l'augmentation de soins à prodiguer et du nombre de "patients" à traiter, ces centres ont besoin de dons de matériel comme des journaux, des cages ou encore des essuies mais également de l'aide de bénévoles. 

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