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Un mois après les inondations, "l'aide des bénévoles est toujours cruciale" en province liégeoise, constate notre journaliste à Pepinster

Il y a un mois, la Wallonie vivait les inondations les plus graves que le pays ait connu. 38 personnes ont perdu la vie, des quartiers entiers ont été ravagés par les eaux... 1 mois après, les sinistrés sont toujours dans le besoin. Notre journaliste Michael Menten est à Pepinster afin de constater l'ampleur des dégâts et des besoins ainsi que l'aide toujours présente sur place.

"L'aide des bénévoles est toujours cruciale pour les sinistrés même un mois après", constate notre journaliste Michaël Menten à Pepinster, l'une des communes les plus touchées par les inondations des 14 et 15 juillet. Ce matin, notre équipe a visité "une école transformée en cuisine humanitaire géante". Chaque jour, 150 personnes viennent ici préparer des repas pour les sinistrés. "Ils livrent toujours 10.000 repas par jour ici à Pepinster, Trooz, Chaudfontaine, et un peu partout où le gaz est toujours indisponible", ajoute notre journaliste. Et avant que le gaz ne soit rétablit dans toutes les communes et toutes les maisons, il faudra encore attendre des mois...

L'armée toujours présente pour venir en aide aux sinistrés 

A Pepinster, l'armée est toujours présente et "se charge de réceptionner cette nourriture et de la redistribuer", explique notre journaliste. Le Lieutenant Colonel Mestdagh, directeur des opérations, détaille comment se déroule l'aide de l'armée. Équipé de leur 4x4, "l'armée est en mesure de ravitailler des zones isolées où c'est presque impossible de pénétrer", explique-t-il. "Avec nos véhicules et notre dispositif, ici on est en mesure de fournir de la nourriture, les 2e et 3e repas à chaque fois chaud, à ces gens et c'est fort apprécié", ajoute le Lieutenant Colonel.

Et cette aide, selon le Lieutenant Colonel, est prête pour durer. "On voit qu'une partie importante de la population a encore besoin d'aide, et c'est pourquoi l'armée est ici. Donc après un mois je pense que cette aide va continuer, la distribution de la nourriture aussi, et le nettoyage de certains endroits va prendre encore des semaines voire des mois. L'armée est la pour donner de l'appui dans tous ces domaines", détaille le Lieutenant Colonel Mestdagh. 

Certains sinistrés attendent toujours une aide sociale et financière  

Au delà des problèmes d'électricité, de gaz et d'insalubrité, il y a les problèmes d'accès à la nourriture et encore beaucoup de questions sur l'avenir: faut-il réparer? Faut-il reconstruire? Quand les assurances vont-elles intervenir? Et surtout, à quelle hauteur? Le problème, selon les informations de notre journaliste, est qu'ici à Pepinster, 50% de la population sinistrée n'est pas bien assurée pour ce qui est du contenu. Donc là aussi, ce sont des tracas supplémentaires. Alors certains se tournent vers le CPAS, constate notre journaliste sur place.

Alex Baiverlin, président du CPAS de Pepinster explique leur démarche : "Durant le mois de juillet, j'ai donné ordre de verser le montant versé en juin pour être sûr que personne ne manque de revenu. Bien entendu, comme les CPAS sont compétents en fonction de la résidence de la personne, il faudra après coup qu'on voit qui a été hébergé et où puisqu'il ne rentrerait plus dans les personnes que nous devrions aider. Les assistantes sociales font le cadastre sur le terrain pour savoir où se trouvent les personnes dans le besoin", détaille-t-il. 

"L'enquête sociale sera transmise au CPAS de résidence de ces personnes. Le CPAS de cette commune paiera le revenu d'intégration de ces gens. Il nous faut le plus vite possible un cadastre des personnes bien assurées. Mais nous, ceux qui nous intéresse sont les non assurés puisque eux ne sauront se tourner vers personnes pour demander des dédommagements, et donc grâce aux dons que nous avons accumulés, nous aimerions faire profiter toutes ces personnes qui n'ont pas l'aide d'une assurance. Il nous faut donc absolument le cadastre des non assurés pour les servir avant les assurés. Les personnes assurées attendent l'accord de leurs assurances pour racheter leur matériel", ajoute le président du CPAS.

Un mois après, il reste encore du travail 

Cela fait un mois aujourd'hui mais il reste encore beaucoup à faire, et surtout beaucoup de temps avant que la normale revienne ici. 

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