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Vers des bus de vaccination dans les écoles? L'une des solutions envisagées par la ministre Caroline Désir

Caroline Désir était l'invitée du RTL INFO 19H ce mardi soir. La ministre de l'Education en Fédération Wallonie-Bruxelles s’est exprimée sur les mesures envisagées à l'approche de la rentrée scolaire. Il est question de vaccination et de port du masque.

Faut-il rendre la vaccination obligatoire, comme le suggère la CSC enseignement, pour éviter les différences de traitement dans les écoles ? Par exemple chez les 12-17 ans, ils sont 53% à avoir reçu une dose en Wallonie et 20% à Bruxelles.

Ce n'est pas moi qui peut le décider. C'est aux ministres de la Santé qu'il faut poser la question. Vous avez vu que l'obligation vaccinale pour les soignants est de nouveau sur la table donc ça pourrait être une piste. Ce qui me semble certain, c'est qu'il faut progresser en matière de vaccination. On a atteint de bons chiffres en Belgique et on peut s'en réjouir. Cela nous permet de venir avec des assouplissements notamment pour le port du masque en Wallonie. On doit encore vacciner davantage les jeunes et convaincre les familles. Notre marge de progression est immense. Ce sont des objectifs à atteindre pour le mois de septembre.

Visiblement, les mesures mises en place comme les bus de vaccination dans certaines communes ne sont pas suffisantes. Des bus de vaccination dans les écoles est-elle une autre solution envisagée?

La Cocom nous a contactés. Je pense que nous devons unir nos forces. Il y a des difficultés réelles à Bruxelles. Mais je pense que le secteur de l'enseignement peut jouer un rôle avec des vaccibus, des équipes mobiles qui se rendront dans les écoles pour vacciner, répondre aux questions des élèves et enseignants. C'est peut-être une façon de toucher les familles via les adolescents. Nous allons organiser tout cela dans les prochains jours car nous devons mettre à profit cette période de septembre où les mesures en matière de masque à Bruxelles reste très contraignante. Puis nous évaluerons la situation. 

Fin septembre, quels seront les facteurs qui seront pris en compte pour réévaluer la situation?

La demande des experts était très claire: être prudents durant le mois de septembre parce que nous voyons une augmentation des contaminations et des hospitalisations plus importante à Bruxelles où les taux de vaccination sont moins élevés. Nous voyons aussi les retours de voyages qui sont toujours une période critique. Nous évaluerons la situation avec les experts et les acteurs de l'enseignement à la fin du mois. J'espère que nous pourrons assouplir les conditions pour les Bruxellois.

Que dire aux adolescents qui ont fait l'effort de se faire vacciner pour retrouver un semblant de vie normale et qui apprennent aujourd'hui qu'ils vont devoir retourner à l'école avec un masque? 

On ne va pas les laisser tomber. Avec les ministres régionaux, nous allons unir nos forces pour progresser dans la vaccination et leur offrir le même confort que les élèves wallons. Notre objectif est le maintien des cours en présentiel à 100% tout au long de l'année scolaire. Pour cela, nous devons rester prudents. 

Un retour en arrière est-il possible? Avec des cours à distance et des classes en quarantaine?

Je n'ai pas de boule de cristal. On a souvent été surpris dans la gestion de cette pandémie. Nous essayons de tirer des leçons de notre expérience de l'année passée. Je pense que l'enseignement à distance doit être une mesure si l'on repart en lockdown, ce que je n'espère pas. Mais ça n'est qu'un palliatif. On ne va pas pouvoir continuer à sacrifier des générations d'élèves. C'est absolument nécessaire qu'on ait ce contact en présentiel dans les classes.

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