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Entre masque obligatoire ou non, le retour à l'école sera différent selon les régions: "Il faudra un temps d'adaptation"

Le retour à l'école s'annonce très différent selon les régions. Que pensent les professeurs de ces nouvelles règles? Nous avons rencontré plusieurs d'entre eux.

Nous rencontrons Bruno Nicolas, professeur de philosophie à Namur. Après avoir gardé le masque durant un an, il va enfin pouvoir enseigner sans. Pour le professeur, ce port du masque obligatoire a été source de désagréments. "Pour moi qui porte des lunettes, ça s'embrume. Il faut aussi reprendre son souffle car la respiration fait partie du métier d'enseignant", nous confie-t-il. Ses élèves de secondaire pourront aussi enlever le masque durant leurs cours. 

De plus, cette fois-ci, tous les élèves feront leur rentrée en même temps. Fini le distanciel et les classes à moitié remplies. Pour Bruno, cet aspect est le plus important. "L'écran interposé a montré ses limites. On voit bien que sur l'année scolaire, une démotivation s'installe ainsi qu'une perte de motivation", constate le professeur. 

Pour Romain Piron, professeur de maths, se retrouver est essentiel. "Après les deux années qu'on a vécues, pouvoir reprendre un rythme correct non stop et être en présentiel est vraiment le plus important pour l'apprentissage des élèves", témoigne-t-il.

Pour Jamie-Lee Van Der Meersch, professeur de maths, il faudra pourtant un peu de temps pour reprendre les habitudes. "Se retrouver assis sur une chaise et en groupe peut être assez compliqué pour certains. Il faudra un temps d'adaptation mais beaucoup demandaient ce retour à un cadre plus fixe et plus propice au travail", souligne-t-elle. 

Une part de frustration 

Pour Julie Ameryckx, institutrice primaire à Bruxelles, rien ne change cependant. Dans la capitale, le port du masque reste obligatoire. "L'apprentissage des sons et des nouvelles lettres se fait au niveau visuel avec l'articulation et le positionnement de la bouche et de la langue. Donc forcément avec le masque, impossible de le faire correctement", déplore-t-elle. 

Le masque reste obligatoire pour les élèves en secondaire et pour les enseignants en secondaire comme en primaire. "Même si nos yeux expriment notre notre ressenti, ça ne remplace pas un sourire. C'est plus une part de frustration de ne pas pouvoir s'approcher de nos élèves de manière plus confortable et partager nos expressions parce que malgré tout, quand on a des enfants d'un jeune âge, le non-verbal reste essentiel", raconte Tiphaine Beziaud, institutrice primaire.

Les écoles bruxelloises ont du mal à comprendre cette différence entre régions. Elles espèrent bientôt de meilleures nouvelles. Les mesures sanitaires à l' école seront réévaluées avant la fin septembre.

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