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Le vaccin réduit-il le risque de transmission du coronavirus? Voici les résultats d'une étude de Sciensano

Une étude scientifique réalisée en Belgique par Sciensano sur la vaccination contre le covid montre que les risques de transmission du virus sont très largement réduits entre personnes vaccinées.

Quel est l'impact de la vaccination sur la transmission du coronavirus? Cette donnée était jusqu'à présent très peu documentée. L'Institut scientifique de santé publique Sciensano, lié au SPF Santé publique, a réalisé une étude sur 300.000 cas contacts étudiés en Belgique entre janvier et juin.

La conclusion de la recherche semble positif. Si on compare avec deux personnes non vaccinées, le risque de transmission chute jusqu'à 62% lorsque la personne infectée est vaccinée. La diminution est de 85% lorsque le contact à haut risque est vacciné. Et lorsque les deux personnes sont vaccinées, on constate 90% d'infection en moins.

"On démontre que ça réduit le risque d'être infecté si vous êtes vacciné à deux doses, mais aussi, et c'est très important, l'efficacité est d'autant plus importante si vous êtes à la fois vous-même vacciné et que la personne qui peut vous transmettre le virus est vaccinée", explique Jean-Michel Dogné, expert en pharmacovigilance à l'agence fédérale des médicaments et produits de santé.

Diminution donc des infections entre les vaccinés: cette étude semble justifier l'utilisation du covid safe ticket.

Limites de l'étude: le variant Delta n'était pas encore prédominant

Une des limites de l'étude, c'est qu'elle a été réalisée entre janvier et juin. Le variant Delta, plus virulent, n'était donc pas encore prédominant parmi les infections, comme il l'est aujourd'hui. Les données plus récentes semblent malgré tout rassurantes. Elles "montrent que les infections sont principalement présentes chez ceux qui ont été non-vaccinés par rapport à ceux qui ont été vaccinés, notamment au début du mois d'août où le variant Delta était prédominant", précise Jean-Michel Dogné.

Dernier élément: les conclusions publiées ne concernent que les vaccins à ARN messager, c'est-à-dire Pfizer et Moderna. Les données étaient insuffisantes pour les vaccins Janssen et Astrazeneca.

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