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L'installation d'un centre de demandeurs d'asile à Rumes "inquiète" les riverains et le bourgmestre: "Pourquoi avoir travaillé dans l'ombre?"

Un projet qui suscite l'inquiétude: l'installation d'un centre de demandeurs d'asile à Rumes près de Tournai. Le bourgmestre de la commune dit ne pas avoir été consulté, et bien souvent, pour un tel projet et sans même en connaître les contours, les riverains s'agitent.

Anne-Michelle habite le quartier résidentiel de Tantignies à Rumes depuis 6 ans. Elle vient d'apprendre, via un courrier communal, qu'un centre de demandeurs d'asile Fedasil sera installé dans un bâtiment situé à quelques mètres de chez elle. Et elle se dit, "un peu inquiète" par ce projet. Tout comme ses voisins.  

Les riverains craignent surtout que le calme qui règne dans ce petit quartier rural soit perturbé. "On est quand même un petit clos avec une crèche, des personnes plus âgées, tranquilles quoi. Je suis avec deux enfants en bas âge, donc c'est vrai que je me pose des questions", dit une habitante avant de nuancer: "Après voilà, il ne faut pas avoir trop de préjugés non plus mais c'est certain, ça pose question". 

Mais ce qui inquiète les habitants de cette petite commune rurale, c'est aussi "qu'il n'y a rien" à Rumes. "Ils seront logés, ça on peut comprendre qu'on les loge mais c'est ce qui va entourer le logement. Là, il n'y a rien. Vraiment rien. Je ne sais pas ce qu'on va leur faire faire. Le problème, c'est qu'un être humain qui s'ennui, c'est un être humain qui va chercher", ajoute son compagnon. 

Le bourgmestre assure ne pas avoir été consulté

Ces questionnements et inquiétudes, le bourgmestre de la commune, Michel Casterman, les comprend et les partage. Il affirme ne pas avoir été consulté par les autorités fédérales avant de mettre en route les négociations avec le propriétaire du domaine.

"J'ai personnellement, par des contacts téléphoniques et via un courrier également, sollicité Fedasil pour que la commune soit associée à ces négociations. Et cela m'a toujours été refusé! Alors je me demande pourquoi avoir travaillé comme ça dans l'ombre. Il est évident que la commune est directement concernée par ce projet me semble-t-il", a-t-il déclaré à notre équipe sur place. 

Le bourgmestre dénonce également un manque de clarté dans les modalités de prise en charge des demandeurs d'asile. Combien seront-ils? Combien de temps seront-ils logés? Fedasil, que nous avons eu en ligne, nous assure que les autorités communales seront consultées, et que pour l'heure, même si le projet se concrétise, rien n'est encore signé. 

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