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"Un enfant avait dû s'asseoir par terre": que se passe-t-il pour les élèves dont les parents n'ont pas payé la cantine scolaire?

Pour faire quelques économies chez les plus jeunes, certains parents renoncent parfois à inscrire leurs enfants aux "repas chauds" dans les cantines scolaires. D'autres ont tout simplement du mal à payer les factures. En France, un enfant a été raccompagné chez lui par la police parce que sa mère ne payait plus les repas. Est-ce que cela pourrait arriver chez nous ? Qu'a-t-on prévu en pareil cas ?

Dans la cantine d'une école de Seilles (Andenne) où se sont rendus nos journalistes, le plat du jour ne remporte pas un franc succès : des pâtes, du saumon, des épinards. "Des fois c'est bon, des fois c'est froid donc c'est pas très bon", commente Lilou, 9 ans. À table, c’est la boîte à tartines qui l’emporte. En primaire dans l'école communale de Seilles, seul un élève sur dix déguste le repas de la cantine.

"À une époque, le nombre de repas chauds était au moins de 60%, ça a fortement diminué mais c'est vrai que le coût de la vie actuelle explique probablement cela", contextualise Yannick Degée, directeur de l'école.

Pour une partie des plus petits, les repas sont gratuits. Il s'agit d'un projet pilote en maternelle pour des familles en difficultés financières en Fédération Wallonie Bruxelles. Aucune aide par contre en primaire. Le prix du menu dans cette école est fixé à 3,80 euros.

"Quand on a famille nombreuse pour 2, 3, 4 enfants, ça devient très vite une sérieuse ardoise donc là les parents font le choix de mettre les tartines à l'enfant", explique Yannick Degée.

En cas de facture impayée, quelle option privilégier ? Un service spécialisé soutient les directions du réseau officiel. Aucun recours à des policiers ne nous est rapporté. Mais des chefs d’établissements prennent des sanctions.

"Par exemple un enfant avait dû s'asseoir par terre parce qu'il n'avait pas payé son droit de chaise sur le temps de midi... Le fait de retenir le bulletin scolaire. Tant que l'argent de la cantine ou des frais scolaires ne sont pas payés", rapporte Christophe Cocu, directeur général de la Ligue des familles.

"D'autres écoles peuvent parfois exclure un enfant, lui interdire de commander un repas chaud ou d'aller à une garderie ou des choses comme ça", poursuit Yannick Degée.

Des initiatives locales viennent parfois au secours des parents. Ultimes solutions : le recours au CPAS ou à la caisse solidaire de l’école.

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