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Allemagne: Olaf Scholz, le social-démocrate qui se pose en héritier de Merkel

Ce dimanche, les Allemands se choisissent un nouveau chancelier. Le candidat du parti social démocrate, Olaf Scholz, est le favori dans les sondages (26% d’intentions de vote). Qui est-il et quels changements son élection pourrait-elle  apporter en Allemagne et en Europe?

La presse étrangère l’a élu le politicien le plus ennuyeux du monde. En raison de son manque de charisme, Olaf Sholz est surnommé "l’automate" en Allemagne. Malgré ses sobriquets, le candidat des sociaux démocrates est sur le point de remporter les élections.

"J'ai fait beaucoup de campagnes électorales et je dois dire qu'il est très émouvant de voir combien de personnes me font confiance pour être le chef du prochain gouvernement de la République fédérale d'Allemagne", avait-il lancé le 18 septembre dernier. 

Depuis plusieurs semaines, Olaf Sholz sort gagnant des débats télévisés qui l’oppose aux deux autres prétendants à la chancellerie : le conservateur Armin Lachet et l’écologiste Annalena Baerbock. Dans les sondages, la véritable favorite c’est l’indécision. 40% des électeurs allemands ne savent pas pour qui ils vont voter. 

"Je peux imaginer que les conservateurs peuvent encore grapiller des voix. Ils ont aussi des électeurs fidèles. Mais peut-être que d’autres vont encore se tourner vers les socialistes. Ca va être serré !", s'exclame l'un d'entre eux. "Scholz va gagner ! Il fait la meilleure impression depuis plusieurs semaines", ajoute un autre. 

La promesse d'un salaire minimum de 12€ par heure

Olaf Sholz est l’actuel ministre des Finances dans le gouvernement de coalition d’Angela Merkel. Il n’est pas membre du parti conservateur de la chancelière actuelle mais il est perçu par beaucoup d’Allemands comme son successeur.

"Il propose, de manière très rassurante, de prendre la succession d'une chancellerie qui viserait surtout à assurer la continuité d'une Allemagne qui a traversé, de manière relativement prospère, une période qui a été en grande difficulté pour beaucoup de pays européens", éclaire Amandine Crespy, professeure en Sciences politiques à l'institut d'études européennes à l'ULB. 

L’Europe et la politique étrangère occupent peu de place dans la campagne électorale. Olaf Scholz tente de se distinguer en promettant d’instaurer un salaire minimum de 12€ par heure ou encore 100% d’énergie renouvelable avant 2040. Une promesse climatique et une invitation en direction du parti vert dont il risque d’avoir besoin pour former sa future coalition. 

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