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Éruption à La Palma: la lave a atteint l'océan et une colonne de fumée toxique s'élève (vidéos)

La lave du volcan entré en éruption il y a dix jours sur l'île de La Palma, dans l'archipel espagnol des Canaries, a finalement atteint l'océan dans la nuit de mardi à mercredi, provoquant une émission de gaz potentiellement dangereux, avec un risque toutefois jugé "très mineur" actuellement pour la population, selon un expert.

"La coulée de lave a atteint la mer à Playa Nueva", a indiqué Involcan, l'Institut volcanologique des Canaries, sur son compte Twitter peu après 23H00 heure locale.

Les images diffusées par la télévision régionale des Canaries, un archipel espagnol situé au large des côtes Nord-Ouest de l'Afrique, montraient la lave incandescente pénétrer dans l'eau au milieu d'une grande quantité de fumée.

Mercredi matin, l'Institut espagnol d'océanographie a indiqué dans un tweet, images à l'appui, que l'accumulation de lave commençait à former une avancée qui gagnait du terrain sur l'océan.

"Nous avons en ce moment même un vent important sur la zone qui dissipe davantage ce panache (de gaz) vers la mer, par conséquent le risque est très mineur", a déclaré à la radio publique Rubén Fernández, l'un des responsables du Plan d'urgence volcanique des Canaries (Pevolca).

Des gaz toxiques

La rencontre entre la lave, une roche fondue à plus de 1.000 degrés Celsius, et une eau de mer à une température avoisinant les 20-25 degrés Celsius était particulièrement redoutée en raison de la production de gaz toxiques et de particules nocives qu'elle pouvait entraîner.

"L'inhalation ou le contact avec des gaz et liquides acides peut irriter la peau, les yeux et les voies respiratoires, et peut causer des difficultés pour respirer", avait averti Involcan.

Périmètre de sécurité

Pour cette raison, le gouvernement régional de l'archipel avait décrété un périmètre de sécurité d'un rayon de 3,5 km à terre et deux milles nautiques en mer autour de l'endroit où était prévue l'arrivée de la lave.

Lundi, les habitants de plusieurs quartiers de Tazacorte, un village situé près de la côte, avaient été appelés à se confiner pour se protéger contre d'éventuelles émanations de gaz toxiques résultant de l'arrivée de la lave dans l'océan.

"A cette heure, nous n'avons aucun indice qui permette de penser que cela soit dangereux pour les personnes qui sont confinées ni pour les équipes de secours, qui respectent également les périmètres de sécurité", a poursuivi M. Fernández, qui a le titre de directeur de la sécurité des Canaries.

Les deux précédentes éruptions à La Palma ont eu lieu en 1949 et 1971. Elles avaient fait au total trois morts, dont deux par inhalation de gaz.

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