Accueil Actu

Des étudiants nus filmés sur le campus de l'ULB: "Il ne s'agissait pas d'un acte sexuel", affirment les cercles estudiantins

Deux mesures ont été prises lors d'une réunion ce lundi entre le vice-recteur aux affaires étudiantes de l'ULB, Alain Levêque, et des étudiants. Ceux-ci ont été surpris nus en train de mimer ce qui semblait être un acte sexuel, jeudi en plein campus.

Les étudiants concernés sont en fait des "comitards", indique Ophélie Boffa, responsable du service communication de l'université. Il s'agit donc d'étudiants plus âgés faisant partie de cercles folkloriques et portant la toge. La première mesure, qui est collective, interdit toute activité qui amène de la nudité lors des activités estudiantines, explique-t-elle. La seconde, individuelle, concerne les trois étudiants incriminés. "Ceux-ci ont reçu un avertissement et, s'ils récidivent, ils devront passer devant la commission disciplinaire", poursuit Mme Boffa.

La charte devra être appliquée aussi aux comitards

Outre les décisions des autorités, l'ensemble des cercles estudiantins de l'ULB s'est engagé à étendre la charte éthique, en vigueur depuis 2020, à tous les étudiants et non plus seulement aux bleus et bleuettes comme c'était le cas jusqu'ici. Les comitards devront donc aussi s'y plier lors de leurs activités folkloriques. Établie entre les cercles étudiants et les universités et hautes écoles, cette charte vise entre autres à respecter l'intégrité physique et morale et à interdire les propos racistes, l'alcool à profusion et les chants sexistes. Directement après les faits, l'ULB avait décidé de suspendre les activités du cercle concerné par l'affaire.

Le cercle d'étudiants réagit: "Il ne s'agissait pas d'un acte sexuel"

Dans une réaction transmise lundi soir, l'Association des cercles étudiants de l'ULB (ACE) et les cercles de Droit et Polytechnique ont souhaité dissiper les malentendus par rapport à la vidéo polémique dans laquelle on voit des étudiants surpris nus en train de mimer, en plein campus, des actes sexuels. Ces trois organisations soulignent que la scène filmée n'était pas un acte sexuel mais bien "un acte bibitif, certes inhabituel".

Les étudiants concernés sont des "comitards", indiquait plus tôt lundi l'université. Ce que confirment l'ACE et les deux cercles. Cela concernait plus précisément des membres actifs du comité de baptême du Cercle Polytechnique, "qui ont agi de leur plein gré". Aucun étudiant ne réalisant son baptême cette année n'était donc impliqué, insistent les trois organisations. Aucun membre du Cercle de Droit n'était présent lors des événements, soulignent-elles encore. "Pour ce qui touche à la question de la nudité, nos cercles s'accordent pour dire que les actes filmés étaient déplacés et peuvent heurter la sensibilité d'un public extérieur", reconnaissent l'ACE et les deux cercles.

Les baptêmes sont encadrés par la charte mentionnée ci-dessus, commune à tous les cercles, et "qui est strictement respectée par les comités de baptême". Cette charte sera révisée afin que ce genre d'incident ne se reproduise plus, insistent encore les trois associations estudiantines. Elles se disent enfin "interpellées par le fait que des fausses interprétations soient si facilement véhiculées".

À lire aussi

Sélectionné pour vous