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Le principe du tiers payant bientôt généralisé en Belgique: qu'est-ce que ça change pour les patients ?

Le principe du "tiers-payant" sera bientôt généralisé. Il est lié à la manière dont un patient paie un praticien. Exemple: une personne qui se rend chez son médecin généraliste ou son dentiste doit, dans la plupart des cas, payer la consultation en entier, et généralement ce montant lui est ensuite remboursé par la mutualité.

Ce système qui n'a rien de très logique est remis en question depuis plusieurs années. Le comité de l'assurance soins de santé de l'Inami, l'institut national d'assurance maladie-invalidité, souhaite permettre que tous les médecins puissent décider de ne facturer que leurs honoraires, le montant que les patients doivent effectivement payer. La mutualité, et non plus le patient, paierait alors le reste du montant directement au médecin. 

Tout le monde semble d'accord avec l'idée, qui devrait être effective dès 2022.

Moins d'argent à avancer pour le patient

"Ça concerne presque tous les prestataires de soins (médecins, dentistes, logopèdes), et c'est ça qui est très intéressant. Que ce soit en ambulatoire (consultation à l'hôpital) ou les consultations chez les prestataires", explique Elisabeth Degryse, vice-présidente de la Mutualité Chrétienne, dans le RTL info 13h ce mardi.

Les sommes à avancer serait bien moindres. Pour un contrôle annuel chez le dentiste, un patient ne devrait alors plus débourser que 3,5 euros, ou pour une consultation chez un médecin généraliste, seulement 4 euros.

Une possibilité, pas une obligation

Attention, c'est une option pour le prestataire de soin, et pas une obligation. Il faut "que le prestataire soit d'accord de le faire", donc de ne recevoir que la partie devant être payée par le patient, précise la Mutuelle. Nous avions évoqué il y a quelques semaines les retards que pouvaient subir certains logopèdes (parfois plusieurs mois) avant de toucher l'argent des mutuelles. 

Le système du tiers payant, qui permet au patient de ne débourser que le montant à sa charge, n'était disponible jusqu'il y a peu que pour les personnes en difficultés financières lors d'hospitalisations.

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