Accueil Actu

L'épidémie repart, Elio Di Rupo se fâche et insiste sur la nécessité de se faire vacciner: "Mourir libre, c'est mourir"

Avec l'automne qui favorise davantage les contacts étroits car nous restons plus à l'intérieur, avec la disparition de la plupart des contraintes (plus de masque en Flandre, réouverture de tous les lieux de loisirs et culturels, etc.), et enfin avec une partie de la population qui n'est pas vaccinée, l'épidémie de coronavirus a repris une phase de croissance dans notre pays depuis quelques semaines. Ces derniers jours, la hausse devient très élevée. À tel point qu'hier soir, le ministre fédéral de la Santé, Frank Vandenbroucke a estimé que nous étions désormais entré dans une quatrième vague et qu'il fallait se "serrer les coudes" pour la limiter le plus possible.

D'accord à "100%" avec le ministre Vandenbroucke

Ce matin sur Bel RTL, interrogé par Fabrice Grosfilley, le ministre-président wallon Elio Di Rupo a déclaré qu'il partageait ce point de vue "à 100%". "J'ai eu longuement le ministre en ligne hier. Oui, le danger est là. On sous-estime le danger du virus et de ses variants qui conduisent à la mort", a commencé le chef du gouvernement wallon. Il a insisté sur le fait que "la seule solution est que presque tout le monde soit vacciné". "La campagne de vaccination n'est pas encore assez poussée. Certains citoyens semblent ne pas comprendre", a-t-il regretté.

N'oublions pas que ce virus conduit à la mort, c'est pour ça que le monde politique agit

Le n°1 wallon a tenu à rappeler que le le coronavirus n'est pas un virus anodin et qu'il tue. "J'ai autour de moi un certain nombre de personnes qui n'ont pas voulu se faire vacciner pour 1001 raisons, je ne les comprends pas mais je les respecte, et qui se retrouvent aujourd'hui à l'hôpital. Et un certain nombre est mort. Donc, voilà, n'oublions pas que ce virus conduit à la mort. C'est pour ça que le monde politique agit. Le seul moyen qui existe est la vaccination", a-t-il martelé.

Faut-il rendre la vaccination obligatoire ? "C'est très compliqué. Ce n'est pas à l'ordre du jour" a répondu Elio Di Rupo, ajoutant toutefois que le processus politique et législatif pour aller vers une obligation pour le personnel soignant était en cours.

Elio Di Rupo et son gouvernement espère que le pass sanitaire Covid Safe Ticket (CST), qui sera requis en Wallonie à partir du 1er novembre, produira ses effets : "82% des citoyens sont vaccinés. Ils méritent qu'on les protège aussi. Donc, le CST a cette vertu. Vous êtes dans un restaurant, le risque de propagation du virus est alors presque nul", a-t-il rappelé.

Pour les personnes âgées pas à l'aise avec internet: appeler le 0800/45019 pour avoir son CST

Aura-t-on le moyen de faire respecter le CST ? "Mais oui, ça se passe en France, aux Pays-Bas, au Grand-Duché de Luxembourg, en Allemagne. Il faut un peu de bonne volonté. On fait toute une affaire comme si c'était impossible mais ça se fait tout naturellement", a répondu Elio Di Rupo à Fabrice Grosfilley. Quant aux difficultés pour les personnes âgées de commander son CST via internet, Elio Di Rupo a rappelé qu'elles pourraient dès demain simplement appeler par téléphone au 0800/45019 et commander leur Covid Safe Ticket qui leur serait envoyé sous forme papier par la poste.

C'est trop facile de dire "Au nom de la liberté, de ceci, de cela"

Elio Di Rupo s'est irrité quand le journaliste politique Fabrice Grosfilley a évoqué l'action d'avocats contre le Covid Safe Ticket qui menacerait les libertés. "C'est trop facile de dire "Au nom de la liberté, de ceci, de cela"", a-t-il commencé. "C'est important la liberté individuelle Elio Di Rupo", lui a rétorqué Fabrice Grosfilley. "Mais je suis le plus grand défenseur des libertés individuelles. Mais mourir libre, c'est mourir. Ce que je demande est de ne pas altérer les libertés de chacun mais protéger sur le plan de la santé. Hier, j'étais à Bruxelles, on m'a demandé mon CST, je ne me suis pas senti réduit en termes de liberté, j'étais même content que dans le lieu où j'étais, je savais que toutes les personnes étaient protégées", a répondu le ministre-président.

À lire aussi

Sélectionné pour vous