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"Nous sommes au début d'une quatrième vague", selon Frank Vandenbroucke: qu'en pensent les experts?

Nous sommes en automne, période propice à une recrudescence de l'épidémie de coronavirus. Selon le ministre de la Santé, Frank Vandenbroucke (Vooruit), "nous sommes au début d'une quatrième vague". La recrudescence serait donc déjà là. Elle se vérifie d'ailleurs dans les chiffres publiés par Sciensano, l'Institut de Santé Publique, qui sont en forte hausse.

Une quatrième vague, vraiment ?

Pour mieux comprendre la situation, nous avons interrogé le porte-parole de la lutte contre le coronavirus. "Du point de vue des contaminations, ça a augmenté très fortement" explique Yves Van Laethem, virologue et porte-parole interfédéral de la lutte contre le coronavirus. "Cela pourrait potentiellement devenir exponentiel. Par contre, du point de vue des hospitalisations, j'ose espérer que cela puisse se limiter à une grosse vaguelette, et non ce qu'on a connu avec la première, la deuxième ou la troisième, de réelles vagues."

S'il y a une quatrième vague, elle sera différente des autres

Actuellement, 997 patients sont hospitalisés à cause du coronavirus. Parmi eux, 240 sont en soins intensifs. Quant aux contaminations quotidiennes, elles s'envolent. Plus de 6.552 cas ont été détectés en 24h. Par rapport aux vagues précédentes, la différente la plus flagrante est la vaccination. Avant, le nombre de contaminations était directement lié au nombre d'hospitalisations (si l'un augmentait, l'autre aussi).

Aujourd'hui, ce n'est plus le cas, comme nous le précise Emmanuel André, épidémiologiste. "Parmi les personnes infectées, il y en aura moins qui seront hospitalisées, puisque la vaccination va faire son travail, elle va réduire de 9 à 10 fois le nombre de personnes infectées qui vont devoir aller à l'hôpital."

En outre, des reconfinements partiels ne sont pas à l'ordre du jour. Les experts appellent plutôt à la prudence, notamment avec les gestes barrières. "On sait grâce à plusieurs études internationales que même lorsqu'on atteint un bon taux de vaccination, il faut encore accompagner cette vaccination de gestes barrières pendant plusieurs mois pour éviter les résurgences de la maladie", ajoute Yves Van Laethem.

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