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COP26 - Le secrétaire général de l'ONU "très inquiet" d'un possible échec de la COP26

(Belga) Les engagements actuels sur le climat des Etats sont "un aller simple vers le désastre", a estimé jeudi le secrétaire général de l'ONU, s'inquiétant du peu de temps restant pour "éviter un échec" de la COP26 qui commence dans dix jours.

Selon la dernière évaluation de l'ONU, les engagements de réduction des émissions actuelles de gaz à effet de serre de près de 200 pays conduiraient à un réchauffement "catastrophique" de 2,7°C, bien loin de l'objectif de l'Accord de Paris de maintenir ce réchauffement bien en-deçà de +2°C par rapport à l'ère pré-industrielle, si possible à +1,5°C. "C'est sans aucun doute un aller simple vers le désastre", a déclaré jeudi Antonio Guterres au cours d'une conférence de presse en ligne avec les membres du projet international Covering Climate Now. "Les progrès des dernières semaines n'ont pas été suffisants" et "quand je vois le peu de temps qu'il reste entre aujourd'hui et Glasgow (en Ecosse, où se déroule la COP26), quand je vois à quel point nous sommes loin de là où nous devrions être, je suis profondément inquiet, mais je garde espoir", a-t-il ajouté, à moins de deux semaines de la COP26, qui aura lieu du 31 octobre au 15 novembre. "J'espère que nous sommes encore dans les délais pour éviter un échec à Glasgow, mais le temps presse, c'est de plus en plus difficile et c'est pourquoi je suis très inquiet, je crains que les choses ne puissent mal tourner." Pour éviter cet échec, il en a appelé au "sens des responsabilités" des gouvernements, en particulier de ceux des pays du G20, dont les dirigeants se réuniront juste avant la COP26. "La pollution carbone d'une poignée de pays a mis l'humanité à genoux", a-t-il insisté, rappelant que le G20 est responsable de 80% des émissions mondiales. "S'ils ne montrent pas la voie dans ces efforts, nous irons vers de terribles souffrances pour les êtres humains." Il a toutefois noté que tous les autres pays devaient aussi faire leur part, notamment les économies émergentes. Il a en particulier insisté sur la nécessité de sortir du charbon, d'ici à 2030 pour les pays de l'OCDE, d'ici à 2040 pour les autres. Interrogé sur la Chine, qui n'a pas encore présenté ses nouveaux engagements, et sur les Etats-Unis, où le président Joe Biden lutte pour faire voter par le Congrès un plan comprenant des mesures ambitieuses pour le climat, le secrétaire général de l'ONU a appelé les deux plus grands émetteurs de gaz à effet de serre à "aller plus loin". "La Chine et les Etats-Unis doivent faire plus que ce qu'ils ont jusqu'à présent annoncé : du point de vue chinois, la question clé de la réduction des émissions ; du point de vue américain, la question clé du financement et la garantie que les objectifs de réduction des émissions puissent être concrétisés", a-t-il déclaré. (Belga)

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