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9h-15h, 6 semaines de congés, beaucoup de confiance: le Danemark, paradis du travail ?

Il y a actuellement une visite royale belge au Danemark. Ça nous parait très lointain et protocolaire, mais notre envoyée spéciale a enquêté sur la manière de travailler des Danois, parfois bien différente de la nôtre. Une des clés du succès, sur place, c’est la mobilité professionnelle.

Entre 8h et 9h, les rues de Copenhague sont remplies. Beaucoup vont au travail à vélo, et le sourire aux lèvres. Les Danois feraient partie des travailleurs les plus heureux d’Europe et du monde… "La plupart d'entre nous sont très heureux, parce que l'on vit au paradis. Si vous êtes employé, vous aurez sans doute le choix entre 5, 7 ou 10 emplois", nous a confié un passant.

Chômage: 90% du salaire pendant 2 ans, mais...

En effet, au Danemark, on trouve facilement du travail, et on n'a pas peur de le perdre. Nous rencontrons une jeune femme qui a été au chômage pendant 5 mois: "Je touchais 2.000 euros par mois de l'Etat. Et de toute façon, on sait qu'on va trouver autre chose, c'est temporaire". Les allocations de chômage équivalent à 90% du salaire, mais elles sont limitées à 2 ans maximum, et il est impossible de refuser un emploi. De plus, dès le premier jour d'inactivité, une série de formations sont activées. La formation professionnelle fait partie de la vie des Danois, tout au long de leur parcours. Le système danois s'appelle 'flexi-sécurité', pour flexibilité et sécurité. Chaque année, un tiers des travailleurs danois changent d'emploi.

Des ministres en congés parentaux

D'ailleurs, lors de la visite royale, ce n'est pas le ministre de l'emploi qui a rencontré notre roi, mais celui de l'immigration. "J'ai un collègue qui est en congé parental, donc je fais office de ministre de l'emploi pendant plusieurs mois", nous a expliqué Mattias Tesfaye, qui a lui-même trois enfants, et a donc pris trois fois un congé parental. "C'est difficile de quitter son emploi en tant que ministre, mais c'est possible. C'était important pour moi d'être avec mes enfants".

Horaires, congés, confiance: le rêve ?

Visite de l'un des plus gros employeurs du Danemark, une entreprise pharmaceutique. "Nos horaires, c'est de 9h à 15h, mais le vendredi, on part à 14h", nous explique une employée. S'il le faut, le soir à la maison, il y a un peu de télétravail. Ajoutez à cela 6 semaines de congés payés, et une grande confiance entre employeurs et employés, et vous avez un modèle très différent de chez nous, mais qui semble mieux fonctionner. "Nos employés sont très bons, très engagés, impliqués… c'est un cadeau pour un employeur", explique la directrice des ressources humaines de Novo Nordisk. "On ne contrôle pas les horaires", précise-t-elle.

Glas, 61 ans, trois métiers

Autre preuve de bien être au travail: Glas, le chauffeur de la délégation belge au Danemark, qui a 61 ans. Lors d'un arrêt, nous le découvrons en train de discuter avec des policiers: normal, "ce sont mes collègues, mais pas aujourd'hui, car je suis chauffeur privé". Glas est donc "policier, chauffeur, mais aussi marin". Trois boulots, non par besoin mais par plaisir.

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