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Burim, coiffeur à Liège, a perdu 65% de son chiffre d'affaires à cause du covid: "On sent vraiment une diminution"

Il y a un an, en pleine crise sanitaire du coronavirus, Alysson, barbière de 24 ans, mettait fin à ses jours. Elle était désespérée par la fermeture de son commerce et par le manque d'aide des autorités. Son geste avait été un symbole pour beaucoup d'indépendants. Comment se porte le secteur un an plus tard?

Les huit mois de fermeture des barbiers et coiffeurs à cause du covid ont laissé des traces. "On sent vraiment qu'il y a une diminution du chiffre d'affaires", explique Burim Zejnullahu, coiffeur à Liège. "Par exemple, si on faisait 1.000 euros par jour, maintenant on est dans les 350 euros", dit-il. Soit une diminution de 65%... C'est encore plus que la moyenne des 22.400 salons en Belgique. Ils affichent une baisse de fréquentation entre -40 et -50%.

Dans le salon de Delphine Triller à Liège, la quasi-totalité des clients sont revenus. La rentabilité est de nouveau correcte, mais la patronne gère seule. "J'ai beaucoup de mal à retrouver une autre ouvrière pour remplacer celle qui est partie, car, malheureusement, c'est un gros problème pour le moment dans le secteur. Il y a vraiment une pénurie de personnel qualifié et de qualité", précise la coiffeuse.

Comme dans l'horeca, une grande partie du personne a choisi de se réorienter. A cela, il faut ajouter le manque de jeunes recrues.

"C'est une métier qui s'apprend principalement par la pratique, en suivant des stages en entreprise ou dans des centres de formations spécialisés. Et donc, toute cette formation n'a pas été dispensée", explique Patrick Dumont, vice-président de la Fédération nationale des coiffeurs.

À cause du télétravail, les salons des grandes villes sont particulièrement impactés. A partir du 1er janvier 2022, le recours au chômage économique ne sera plus possible pour les coiffeurs. La fédération s'attend à de nombreuses faillites.

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