Accueil Actu

Manifestation à Bruxelles: le trafic perturbé dans la capitale par plusieurs centaines de taxis

Des centaines de taximens ont bloqué les grands axes de la capitale aux heures de pointe, notamment les tunnels et quelques places stratégiques pour le trafic.

Environ 350 à 400 taxis, selon le front commun du secteur, et au moins 235 selon un comptage de la police de Bruxelles-Ixelles effectué vers 09h45, engluaient jeudi matin la circulation dans la capitale. Les perturbations du trafic étaient importantes, selon l'estimation de la porte-parole de la police.

Une rencontre avec le ministre-président du gouvernement bruxellois Rudi Vervoort (PS) et le ministre en charge de la Transition climatique Alain Maron (Ecolo) a été décrochée vers 12-13h00, à l'issue du conseil des ministres, a annoncé vers 11h30 le secrétaire général de la Fédération bruxelloise des taxis (BTF), Sam Bouchal.

Place Meiser 

Les chauffeurs de taxis se sont rassemblés à compter de 06h00 du matin au niveau des ronds-points Meiser et Schuman, bloquant progressivement la circulation à ces endroits. La police a fait état au niveau de la place Meiser d'une trentaine de véhicules vers 06h15 et de 120 à 130 voitures vers 07h45. Les organisateurs estiment qu'il y avait un peu plus de taxis à cette hauteur qu'à l'autre point de rassemblement.

Les voitures ont commencé à se mettre en mouvement un peu avant 08h00 en direction du centre. Elles ont bloqué la circulation sur leur passage, notamment les tunnels Reyers-Centre, Tervuren et Cinquantenaire. Les deux cortèges se sont rejoints autour de la rue de la Loi, de la rue Belliard et de la petite ceinture. Un arrêt symbolique a été marqué à ce niveau devant le cabinet du ministre-président du gouvernement bruxellois Rudi Vervoort. Les tunnels Rogier, Botanique, Madou et le Arts-Loi direction Midi ont été temporairement fermés à la circulation, avant d'être rouverts.

Si les plus forts ne soutiennent plus les plus faibles, c'est la loi de la jungle

"On s'excuse auprès des gens qui sont bloqués dans la circulation, mais ils doivent en tant que citoyens aussi s'intéresser à ce à quoi on assiste : la justice tranche et le politique veut déjuger", a commenté le secrétaire général de la BTF. "Ce serait un dangereux précédent pour la séparation des pouvoirs. Si les députés valident un système individualiste comme le modèle d'Uber, on se dirige à grand pas vers la fin du financement de la sécurité sociale, ciment solidaire des sociétés civilisées. Si les plus forts ne soutiennent plus les plus faibles, c'est la loi de la jungle", met-il en garde. 

"Avec la pandémie, on a vu au combien il était essentiel de financer les soins de santé. Ces multinationales si populaires auprès de nos jeunes s'extirpent de l'impôt et des cotisations patronales en disant que chaque chauffeur est son propre patron. Elles sapent ainsi nos systèmes de solidarité, qui financent la santé, l'enseignement, la culture...", développe encore Sam Bouchal.

Le front commun est constitué de la Fédération bruxelloise des taxis (BTF), la Fédération belge des taxis (FeBeT), les antennes syndicales de la FGTB et de la CSC, ou encore des associations comme Elite Taxi, Ingoboka-Taxi et le Collectif des travailleurs du taxi (CTT).

À lire aussi

Sélectionné pour vous