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Le Codeco avancé en urgence pour annuler une fête à Anvers? "Les parlementaires devront interroger les ministres concernés" (vidéo)

Le dernier Comité de concertation, convoqué suite aux demandes de Jan Jambon, ministre-président de la Région flamande (N-VA), fait l'objet de rumeurs. Le ministre-président a-t-il instrumentalisé le dernier Codeco pour éviter une fête à Anvers et couvrir Bart De Wever ? Pour en parler, Georges-Louis Bouchez, président du MR, était l'invité politique de Fabrice Grosfilley ce matin à 07h50 sur BEL RTL.

Un comité de concertation a eu lieu ce vendredi suite à une demande en urgence du gouvernement flamand. Plusieurs mesures ont été décidées (voir notre article à ce sujet). La tension était palpable durant la réunion, notamment vis-à-vis de Jan Jambon, le ministre-président flamand membre du parti N-VA. 

Jan Jambon a-t-il instrumentalisé le Codeco pour annuler un évènement de grande ampleur à Anvers ? 

Notre journaliste spécialisé en politique, Antonio Solimando, a obtenu quelques précisions sur les coulisses des discussions. Selon ses informations, Jan Jambon a avoué en tout début de réunion à ses partenaires qu'il espérait bien que le comité de concertation annule un certain nombre de grands événements. Pourquoi? Parce qu'un important événement lié à Saint-Nicolas devait se tenir ce week-end au Sportpaleis d'Anvers. Le bourgmestre de la commune n'est autre que Bart De Wever, le président de la N-VA, le même parti que Jan Jambon.

Bart De Wever avait des scrupules à annuler lui-même l'événement et à assumer politiquement l'annulation. Il semble donc que Jan Jambon a en quelque sorte utilisé le comité de concertation à des fins électorales, au profit de son président de parti. Une situation qui a envenimé la réunion.

Que dit Georges-Louis Bouchez face à cette possible instrumentalisation du Comité de concertation ?

Pour le président du MR, le Codeco est efficace "si tout le monde garde son sang-froid". Il développe: "On doit avoir un baromètre, pas des mesures automatiques. Il faut se dire que quand on arrive à certains chiffres, une réunion doit se faire. Mais convoquer une réunion via la presse comme le ministre-président flamand l’a fait, ce n’est certainement pas une manière de gérer ça utilement, avec sang-froid et sérieux. Ça sème le trouble et la panique dans la population. Et je pense qu’on n’en a pas besoin", a-t-il avancé au micro de Fabrice Grosfilley ce lundi matin. 

Georges-Louis Bouchez s'est ensuite exprimé sur les bruits qui courent concernant la tenue du Comité de concertation et les véritables intentions de Jan Jambon : "C’est quelque chose que j’ai beaucoup entendu et qui est revenu avec insistance. En tout cas, si c’est vrai, on est face à une situation politique intolérable et qui doit donner lieu à des interrogations auprès du ministre-président. On n’organise pas un Comité de concertation juste pour sauver la soirée, la fête d’un ami. Avec les déclarations qui ont été faites, faut bien se rendre compte de la panique que ça a suscité chez les restaurateurs et chez toutes une séries d’acteurs de certains secteurs", a-t-il ajouté. 

Le président du MR a notamment expliqué que "le bourgmestre a la compétence" d'interdire ce genre d'évènement "s’il considère que les conditions ne sont pas réunies", le gouverneur également. "J’espère que derrière tout ça, il n’y a pas des questions d’indemnisation, parce qu’on pourrait considérer que ça a des impacts différents au niveau juridique en ce qui concerne l’indemnisation. Donc j’espère que rien de tout ça n’existe. Je ne porte aucune accusation mais je vois la rumeur un peu partout. Il est logique, en démocratie, de faire dans la transparence : des parlementaires devront interroger les ministres concernés", a-t-il conclut. 

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