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Soldes d'hiver: les commerçants plutôt pessimistes

Entre restrictions liées à la crise sanitaire et succès croissant de la vente en ligne, les commerçants se montraient plutôt pessimistes ce dimanche, à la veille des soldes d'hiver, selon le Syndicat neutre pour indépendants (SNI). L'organisation appelle d'ores et déjà à envisager une prolongation des soldes.

A peine un commerçant sur quatre s'attend à un meilleur chiffre d'affaires qu'en janvier 2021. Il était pourtant déjà en fort recul par rapport à 2020, indique le SNI (Syndicat neutre pour indépendants) dans un communiqué. Les commerçants craignent en effet que les dernières décisions du Comité de concertation, notamment en matière de shopping à deux, créent une nouvelle barrière psychologique pour les clients. "Et pourtant, il a déjà été prouvé par des études, notamment de l'Institut Pasteur, que les commerces ne sont pas des moteurs de contaminations", argue le syndicat.

L'e-commerce plombe également l'économie locale, selon le SNI. "Le consommateur se tourne en effet aujourd'hui plus que jamais vers la vente sur internet", ce qui fait que les stocks des magasins physiques sont très importants. "La moitié des commerces ont encore environ 50% de leurs produits dans les rayons", souligne le SNI.

Par ailleurs, avec la généralisation du télétravail, les consommateurs sont toujours moins nombreux à se déplacer vers les centres-villes commerciaux. "Cela explique dès lors que pour la moitié des commerçants, le principal concurrent se trouve désormais en ligne", relève le SNI.

Le syndicat estime dès lors "nécessaire" d'évaluer la possibilité de prolonger les soldes d'hiver, comme ce fut le cas en 2021. "Les soldes sont un moment attendu pour refaire la trésorerie nécessaire à la poursuite de l'activité", alors que le commerce souffre de chiffres d'affaires en berne depuis près de deux ans, conclut le SNI.

Quatre commerçants sur dix ont besoin de 5.000 à 25.000 euros

Par ailleurs, les résultats d'une enquête publiée le mercredi 29 décembre par l'Union des classes moyennes (UCM) auprès des commerçants indépendants témoignent des difficultés rencontrées par l'ensemble du secteur. "Un peu plus de 4 commerçants interrogés sur 10 estiment avoir besoin de liquidités et/ou de trésorerie pour se remettre de la crise (entre 5.000 et 25.000 euros)", note l'UCM.

La peur de perdre leur entreprise serait en outre présente chez près de 6 commerçants interrogés sur 10. L'UCM souligne également que "près de 4 commerçants sur 10 comptabilisent un plus grand stock qu'à la même période l'an passé, jusqu'à 20% plus volumineux".

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