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Perpignan: un député LREM agressé par des manifestants anti-pass

Le député LREM Romain Grau, ainsi qu'un conseiller parlementaire du ministre de la Justice et un des voisins du parlementaire, ont été "violemment" pris à partie samedi à Perpignan par des manifestants contre le pass sanitaire qui ont "attaqué" sa permanence.

"Je travaillais avec Guillem Gervilla, conseiller parlementaire d'Eric Dupond-Moretti, quand d'un seul coup on a entendu une horde de personnes se diriger vers la permanence puis taper sur les vitres", a affirmé M. Grau à l'AFP, estimant leur nombre à plus de 250.

"Nous sommes sortis leur parler et là, nous avons été pris à partie très violemment. Ils voulaient clairement nous faire craquer avec des insultes assez lourdes", a-t-il ajouté.

"Un de mes voisins s'est interposé et s'est fait gifler. Moi j'ai reçu un coup de poing sur le menton", a précisé le député.

Sur une vidéo postée sur Twitter par M. Gervilla, on voit un homme hurler "à mort" et un autre crier "tu l'as voté le pass?".

"Nous avons finalement réussi à nous exfiltrer à l'étage et ils se sont dispersés après avoir cassé une vitre", a indiqué M. Grau.

Il a fait part auprès de l'AFP de sa volonté de porter plainte dimanche.

Le préfet des Pyrénées-Orientale Etienne Stoskopf a condamné sur Twitter "ces actes inacceptables en démocratie", assurant que "tout sera engagé pour identifier leurs auteurs".

"Une fois de plus, une fois de trop, un élu de la Nation a été agressé en marge d’une manifestation. (...). Ces comportements sont inacceptables et appellent à l'unité", a tweeté le ministre de l'Education nationale Jean-Michel Blanquer.

"Aucune agression physique envers des élus de la République ne saurait être tolérée", a écrit sur le même réseau social le ministre des Outre-mer Sébastien Lecornu.

Le ministère de l'Intérieur a dénombré samedi près de 38.000 manifestants dans toute la France contre le pass vaccinal, deux jours avant son entrée en vigueur.

Mercredi, le parquet de Paris avait ouvert une enquête pour "violence volontaires aggravées" après l'agression le 15 janvier d'une équipe de journalistes de l'AFP couvrant un rassemblement anti-pass.

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