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Persécution des Ouighours: "Une fausse nouvelle", selon l'ambassadeur chinois

Ce dimanche 11 février, l'ambassadeur de Chine Cao Zhongming a accordé une interview exceptionnelle à Christophe Deborsu dans l'émission C'est pas tous les jours dimanche. Une rare occasion de questionner le diplomate sur des questions épineuses au sujet de cette nation.

Parmi celles-ci, la situation des Ouighours au XinJiang. Dans cette région de la Chine, selon les Nations Unies et Amnesty International, la communauté Ouighour est persécutée et des centaines de milliers de personnes seraient meurtries et contraintes dans des camps de travail forcé. Interrogé sur ces informations, l’ambassadeur de Chine dément formellement. "Ce que vous dites est totalement une fausse nouvelle, assure-t-il. La nation chinoise est composée de 56 ethnies dont une Ouighour. Les lois chinoises stipulent clairement que tous les groupes ethniques sont égaux. Les soi-disant sites de travail forcé sont des mensonges du siècle." Pour étayer son propos, Cao Zhongming avance que la croissance de la population ouighour qui aurait augmenté de 1,6% par an ces 20 dernières années - des chiffres dont on ignore la source. "Est-ce qu’il y a un génocide qui fait croître la population?"

De nombreux pays dans le monde ont demandé une mission d'enquête internationale indépendante pour mener une expertise de la situation des Ouighours sur le terrain. Cette requête n’a pas été entendue par les autorités chinoises. Ici encore, l’ambassadeur réfute. "Nous n’avons pas refusé, répond-t-il. Nous avons invité des milliers de diplomates à visiter le XinJiang." Diplomates et journalistes ont effectivement été conviés dans cette région en tension et ont rapporté avoir suivi un parcours d'endroits sélectionnés uniquement. "Ce sont des mensonges", affirme Cao Zhongming.

Un député belge interdit de séjour?

La persécution des Ouighours cache d’autres zones d’ombres. En Belgique, le député fédéral écolo Samuel Cogolati en a fait un cheval de bataille et ne pourrait plus se rendre aujourd’hui en Chine à cause de ses positions.

En réponse à la question de Christophe Deborsu sur cette impossibilité du politique à se rendre dans le pays, l’ambassadeur n’indique à aucun moment que Samuel Cogolati est interdit de territoire. Il atteste toutefois que "certaines personnes ont concocté de nombreux mensonges pour tromper le public européen sur les questions relatives au  XinJiang » et que « l’UE a imposé des sanctions irraisonnables".

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