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Les chemins du bois de Harre enfin reconnus d'utilité publique: les promeneurs pourront s'y promener

C’est la fin d’un feuilleton long de près de 40 ans dans le village de Harre. La justice de paix de Marche vient de reconnaitre officiellement comme servitude de passage certains chemins de ce bois. Il s'agit de 4 promenades qui traversent les bois du village.

Depuis toujours, le Bois de Harre est traversé par le public, des chemins qui - outre l’aspect balades et randonnées - permettent d’assurer des liaisons entre les villages et hameaux voisins. Mais depuis de longues années, le propriétaire de la zone a tenté par tous les moyens d’interdire leur accès, n’hésitant pas à afficher que les chemins étaient privés, au même titre que ses terrains. Et à y disposer des obstacles.

Un collectif de riverains s’est alors créé et, encouragées par la commune, plusieurs actions ont été entreprises pour retrouver l’accès à ces chemins. Ce à quoi a répliqué à chaque fois le propriétaire du bois qui ne voulaient plus aucun visiteur sur son territoire.

Après des années de palabres administratifs, d’actions et recours en tous genres, le juge de Paix de Marche vient donc de trancher. Et déclare que si le Bois de Harre est bien privé, les chemins depuis toujours empruntés pas les riverains et promeneurs qui le traversent sont quant à eux considérés d’utilité publique.

Un jugement qui satisfait le collectif de riverains et la commune qui parlent d’une décision intelligente donnant raison aux 2 parties. D’une part aux utilisateurs qui peuvent continuer de se promener sur ces sentiers, véritable patrimoine local. Et d’autre part au propriétaire privé parce que la commune doit tout mettre en œuvre pour que les promeneurs restent sur les chemins. Sous peine d’astreinte de 250€ par infraction constatée.

Des pourparlers sont en cours avec le propriétaire pour qu’il enlève au plus vite ses propres panneaux mentionnant la présence de terrains et chemins privés et caméras pour permettre une libre circulation des promeneurs et ne plus les induire en erreur. Et cas de refus, la commune se chargera elle-même de les enlever.

A noter que le propriétaire vient encore d’interjeter appel de cette décision devant le Tribunal de Première Instance contre cette reconnaissance des chemins. Mais la commune et le collectif d’usagers des chemins ont bon espoir que cet appel soit classé sans suite, clôturant un véritable feuilleton long de plusieurs décennies.

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