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Anne réussit le pari de produire du bœuf Wagyu à Tintigny, le "caviar" de la viande bovine

Une agricultrice gaumaise s’est diversifiée avec succès dans la production du bœuf Wagyu, l’une des viandes les plus chères au monde.

Il y a quelques années, Anne Calay qui venait de reprendre la ferme familiale, a souhaité diversifier son activité. Un passage devenu quasi obligé, surtout pour les jeunes agriculteurs. Elle s’est beaucoup renseignée et c’est finalement en visionnant un reportage sur le bœuf Wagyu qu’elle a eu le déclic.

Le bœuf Wagyu, autrement appelé bœuf de Kobé (s’il est produit au Japon uniquement car c’est une appellation protégée) est un animal à la très belle robe noire d’origine japonaise, qui produit une viande d’exception reconnue et appréciée aux quatre coins de la planète.

Le prix de cette viande de luxe peut aujourd’hui atteindre, voire dépasser les 80 euros le kilo. Jusqu’à 400 euros même selon les morceaux si l’animal est produit au Japon. Une viande qualifiée de caviar de la viande bovine, savoureuse présentant de belles marbrures blanches de plus en plus recherchées dans la gastronomie actuelle.

Un produit qui doit rester exceptionnel

Un élevage qui prend du temps et de la patience. Le bœuf est élevé environ 2 ans et demi en prairie avant d’être engraissé puis abattu vers l’âge de 3 ans. Contre un an et demi en moyenne pour un blanc-bleu classique.

La jeune agricultrice s’est lancée en achetant d’abord deux génisses Wagyu. Et au fil des mois, la demande est arrivée. Aujourd’hui, son cheptel dépasse les 30 bêtes.

Anne a réussi à trouver des débouchés via la vente directe au consommateur et certains restaurants gastronomiques. Mais elle reste les pieds sur terre et n’abat qu’en fonction de la demande et si l’animal est entièrement vendu. Ce produit doit, à ses yeux, rester rare et exceptionnel.

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