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Le cdH devient "les Engagés": Maxime Prévot annonce les grandes lignes de ce nouveau projet

"Nous sommes une alternative citoyenne au simplisme, aux extrémismes et au populisme qui gangrènent notre démocratie": voilà comment Maxime Prévôt a présenté son nouveau parti, "Les Engagés", ce samedi lors d'un congrès exceptionnel à Tour&Taxis (Bruxelles).

Le cdH change donc de nom, d'identité visuelle mais change-t-il d'idées? Son fondateur, également bourgmestre de Namur, était l'invité de C'est pas tous les jours dimanche ce 13 mars pour expliquer les grandes lignes de ce "mouvement ouvert, citoyen, participatif".

Limiter la durée des allocations chômage 

C'est l'une des mesures phares annoncées par Maxime Prévôt: limiter à deux ans les allocations de chômage et revoir à la hausse les indemnités. "Nous sommes un des seuls pays au monde à proposer des allocations de chômage illimitées", indique Maxime Prévôt, ce qui augmente par conséquent les impôts des travailleurs qui "se sentent pressés comme des citrons". Illimiter dans le temps le chômage ne "génère pas toujours la réaction attendue pour se remettre à l'emploi" selon le bourgmestre de Namur. 

Limiter les mandats politiques

Parmi les propositions pour le projet des "Engagés", on trouve également la restriction du nombre de mandats successifs à deux pour les ministres ministres et trois pour les parlementaires à trois. "Il est sain d'éviter les carrières intégrales dans la politique, où on est ministre pendant 20 ans sans avoir l'occasion de se ressourcer et d'aller au contact d'autres réalités que celles des cabinets ministériels", estime Maxime Prévot. Le cumul est des rémunérations est également envisagé par le nouveau parti.

Voter de l'autre côté de la barrière linguistique

Pour "consolider le pays" et "quitter le poids particratie", il faut "permettre le panachage aux élections" selon Maxime Prévot. Cela passerait donc par "la possibilité de pouvoir voter pour plusieurs personnes, y compris de partis différents" ainsi que la possibilité "d'exprimer une voix pour un parti de l'autre côté de la frontière linguistique" pour tenir compte de l'opinion publique de tous les côtés.

Abroger les droits de succession

"Les droits de succession ne sont pas une taxe sur la fortune mais une taxe sur la mort", pour Maxime Prévot, qui se défend de limiter les taxes sur les gros patrimoines. "Nous souhaitons que l'ensemble des revenus, quels qu'ils soient hors les loyers réels, soient soumis à l'impôts des personnes physiques", ce qui permettrait de diminuer les taxations sur le travail et d'augmenter la quantité d'exonérés d'impôts, selon les calculs de notre invité. Cela éviterait ce que Maxime Prévot appelle un "hold-up d'état" lorsqu'il est question de succession pour les héritiers.

Réduire les réseaux d'enseignement à un seul

Non, les écoles ne deviendront pas toutes libres avec "les Engagés", mais elles "vont pouvoir toutes bénéficier de la même autonomie que l'enseignement libre". "On ne peut plus se payer le luxe d'avoir trois ou quatre réseaux d'enseignement différents", éclaire Maxime Prévot. "Il en faut un seul harmonisé", indique-t-il. Cette mesure permettrait également une "meilleure mobilité de carrière pour les enseignements".  

Une annonce ce samedi 12 mars

Ce samedi, le cdH a annoncé sa refonte, son changement de nom pour "Les engagés" et sa nouvelle image couleur bleu turquoise. 

Rassemblés en congrès ce samedi à Tour&Taxis, à Bruxelles, les militants ont voté en début de soirée pour approuver cette "refonte" du parti qui se veut "mouvement participatif et citoyen" et entend, selon son discours, briser les codes de la politique et rompre avec la particratie. 

Le projet de nouveau manifeste, transmis le même jour, sera quant à lui ouvert à débat et amendements parmi la base, pour adoption à un congrès programmatique le 14 mai prochain. 

Il s'agit du résultat des deux années d'exercice participatif "Il fera beau demain", que le parti avait lancé en janvier 2020 après la déroute des élections de 2019. 

Le nouveau mouvement sera "résolument centriste et progressiste", a affirmé Maxime Prévot dans son discours.  "La société manque clairement d'une boussole", constate-t-il, promettant une "alternative citoyenne aux simplismes, aux extrémismes, aux populismes qui gangrènent notre démocratie"

"Souveraineté", "bien-être", "réhabilitation" de la classe moyenne, "réindustrialisation": le projet de programme tel que présenté par Maxime Prévot bouscule au passage certains acquis, avec par exemple la disponibilité d'un revenu de 600 euros "pour tous", mais en contrepartie d'une "participation au bien commun", ou encore la refonte de l'enseignement pour avoir "un seul réseau harmonisé et autonome"

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