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Des actions syndicales dans plusieurs villes pour une hausse du pouvoir d'achat: "Nos salaires n'évoluent pas"

Les syndicats sont descendus dans la rue ce vendredi pour réclamer une hausse du pouvoir d'achat.

Les syndicats ont mené, ce vendredi des actions régionales en préambule de la manifestation nationale en front commun programmée le 20 juin. A Charleroi et Liège, notamment, la FGTB et la CSC ont réclamé une augmentation des salaires, une baisse des prix de l'énergie, un meilleur remboursement des frais de déplacement et une hausse du pouvoir d'achat de manière générale. La CGSLB n'a pas pris part aux actions en Wallonie, mais a couvert les militants qui y participaient.

Deuxième rassemblement en quelques semaines

Ce vendredi, la CSC et la FGTB ont mené de nouvelles actions régionales pour soutenir une hausse du pouvoir d'achat. Les syndicats ont dénoncé le refus de la fédération patronale FEB d'améliorer le remboursement des frais de déplacement "alors que la moitié des entreprises cotées en bourse ont augmenté leurs dividendes" l'année dernière. Ils ont demandé des remboursements qui tiennent réellement compte de l'augmentation des prix du carburant, pas un "forfait symbolique". "Aller travailler nous coûte trop cher", résument-ils.

C'est le cas d'Astrid, aide ménagère dans la province de Namur : "Toutes les semaines et demie, maximum deux semaines, je dois faire un plein. Donc évidemment ça dépasse la cinquantaine d'euros, alors qu'avant, je dépassais la quarantaine. Il y a au moins dix euros de plus par rapport à avant. On doit quand même revoir les courses, on doit faire attention, j'ai quand même deux enfants en bas âge" témoigne-t-elle.

"La vie est chère, et on se prive. Des fois, c'est soit mettre du carburant, ou aller chez le médecin ou manger. Il faut choisir" raconte une manifestante de La Louvière.

Les syndicats considèrent insuffisante l'enveloppe prévue par le gouvernement pour soulager le budget "carburant" de ceux qui doivent utiliser leur voiture pour se rendre au travail. "Pour nous ça devient intolérable d'avoir des travailleuses qui perdent 100€ hors d'un salaire de 1000 ou 1200€ pour permettre à l'entreprise de faire des bénéfices" justifie Thierry Bodson, le président de la FGTB.

Les représentants des travailleurs se sont déjà mobilisés fin avril pour de meilleurs salaires et pour rappeler leur opposition à la loi de 1996 sur la formation des salaires, accusée de "verrouiller" le pouvoir d'achat dans un contexte d'inflation galopante et de prix de l'énergie exorbitants. "Le message que nous voulons faire passer, est celui de la révision de cette loi qui nous empêche de négocier librement des salaires" explique Marc Becker, secrétaire national de la CSC. 

"Au travers de cette loi, on doit négocier dans le cadre d'une norme impérative, et elle fait qu'on a plus rien à négocier. Aux dernières négociations la seule chose qu'on pouvait négocier c'était 0,4%, et pour les deux années à venir on nous annonce déjà que ce sera 0%" a commenté Ahmed Ryadi, le secrétaire régional de la FGTB Centre.

Voici les actions prévues

La FGTB et la CSC ont mené notamment une action coup de poing devant l'entreprise Total Energies installée à Marchienne-au-Pont (Charleroi), considérée par les syndicats comme symbole "de lobbying, de répartition inégale du gâteau entre actionnaires et travailleurs et de hausse des prix de l'énergie". Vincent Pestieau, le secrétaire régional de la FGTB Charleroi Sud-Hainaut, déplore que "rien que pour le premier trimestre 2022, c'est plus de 5 milliards de bénéfices pour Total Energies, et par rapport à ça, nos salaires n'évoluent pas. Il est temps d'avoir un juste retour pour les travailleurs".


 

A Liège, les militants se se sont réuni en matinée boulevard Saucy avant de rejoindre la place Saint-Lambert.

Un rassemblement a également eu lieu devant l'hôtel de ville d'Arlon tandis qu'un cortège a sillonné les rues de La Louvière. En Flandre, des actions ont lieu à Courtrai, Hasselt ainsi que Louvain. Ces événements ont des conséquences dans plusieurs secteurs. Les manifestations ont entraîné des perturbations sur le réseau TEC avec la suppression de certains parcours.

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