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Laurence devra payer 2.500 euros de taxe pour un véhicule hybride: en Flandre, elle aurait payé... 47 euros

Laurence, une habitante de la région wallonne, nous a contactés via le bouton orange Alertez-nous pour nous faire part de son étonnement concernant la différence de taxation entre la Flandre et la Wallonie pour les véhicules hybrides. Une différence qui peut atteindre 53 fois le montant en Flandre. D’autant plus frustrant pour Laurence, qu'elle habite à la lisière flamande.

"Quel a été notre étonnement en apprenant que la taxe de mise en circulation est de 2.500 euros !", nous écrit Laurence via le bouton orange Alertez-nous. Soucieuse de l’environnement, Laurence est actuellement à la recherche d’une nouvelle voiture familiale. Elle se tourne alors naturellement vers les véhicules hybrides, soit un véhicule qui combine la combustion avec un moteur électrique. Elle désire un véhicule suffisamment puissant pour pouvoir tracter une caravane occasionnellement.

On retrouve Laurence chez un concessionnaire automobile de sa région, à Dottignies dans la province du Hainaut.

Intéressée par un véhicule, elle interroge le vendeur : "Du coup la taxe de mise en circulation, c’est combien ?". Le vendeur s’empresse de lui demander: "Où êtes-vous domiciliée ?" L'information transmise, le concessionnaire lui annonce la mauvaise nouvelle : "C'est là que le bât blesse un peu. Vous allez être contrainte de payer une taxe de mise en circulation de 2.500 euros sur ce véhicule", l'informe-t-il. 

Une différence de montant avec la Flandre

Le montant fait l'effet d'un choc pour Laurence : "C'est un peu rude", commente-t-elle. Et de poursuivre : "C'est vraiment cher ! Ça pèse sur un budget. C'est un budget éventuellement pour faire des travaux à la maison ou pour partir en vacances." La situation est d'autant plus absurde que Laurence habite à quelques kilomètres de la Flandre. Au nord du pays, Laurence aurait payé moins de 50 euros de taxe pour ce type de véhicule, avec cette puissance précise. "Ce n'est pas possible, c'est injuste. Ha quelle belle promotion de l'écologie. Nous sommes dégoûtés de cette différence dans le même pays soi-disant !"

Prenons un instant la calculette. Pour le modèle hybride ciblé par Laurence, la taxe de mise en circulation s'élève 46 euros en Région flamande, contre 2.478 euros en région wallonne ou à bruxelloise.

Résultat pour le modèle ciblé par Laurence, vous paierez 53 fois plus en Wallonie et à Bruxelles qu'au nord du pays. Gabriel Goffoy est directeur communication de la FEBIAC, la fédération belge de l'industrie automobile et du cycle. Il commente: "La différence provient du fait qu'en 2012 on a déjà reformé la fiscalité automobile en ce qui concerne la taxe de mise ne circulation. En Wallonie et à Bruxelles, ils sont en train de prévoir un changement."


Vers une taxation plus légère

A l'heure actuelle en région wallonne, la taxe de mise en circulation d'un véhicule hybride est basée uniquement sur la puissance du véhicule thermique. La particularité électrique du véhicule n'est pas prise en compte. Désireuse d'adopter une politique plus verte, la Wallonie planche sur une vaste réforme de la fiscalité automobile. Elle devrait voir le jour à l'horizon 2023. Philippe Henry, ministre wallon de la mobilité, précise que "dans le futur, nous allons changer cela. D'ici l'année prochaine, on va avoir une taxation automobile basée sur le CO2 et sur la masse puissance. Cela va favoriser les véhicules plus légers".

Et à Bruxelles ?

Une réforme automobile se prépare également en région bruxelloise. Le but: orienter les consommateurs vers des véhicules plus compacts et moins polluants, mais pas seulement. Sven Gatz, ministre bruxellois des Finances: "Nous sommes en pleine réflexion avec les deux autres Régions pour voir comment donner un avantage fiscal aux voitures moins polluantes et en même temps résoudre le problème de la congestion. Ce sont deux critères très différents."

Malgré une transition lente en matière de fiscalité, le nombre d'immatriculation de voitures hybrides est en augmentation constante dans notre pays, et ce, principalement en raison des voitures de sociétés.

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