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Frappée par les inondations, Trooz ne retrouvera pas "un visage normal avant 3-4 ans": "Il y a pas mal de maisons vides"

Ce printemps contraste avec celui de l'année passée. De la pluie qui s'était même intensifiée durant l'été avec ces inondations historiques en plusieurs endroits de Wallonie. À Trooz, qui a été l'une des communes les plus sinistrées, tout commence à rentrer progressivement dans l'ordre même s'il y a encore beaucoup de travail. Depuis ce mardi, tous les services communaux sont rassemblés en un seul et même endroit.

L'administration communale est, en effet, installée dans une ancienne salle de bal. Urbanisme, jeunesse, culture, travaux,... Tout y est rassemblé pour une durée indéterminée. "On est là pour encore quelque temps. La population sait où nous trouver maintenant donc il n'y a pas de souci", indique David Dere, le directeur général faisant fonction de la commune de Trooz. 

Les services avec des guichets (population, état civil, CPAS) sont logés juste à côté dans des conteneurs. Hier encore, pour leur carte d'identité, Lucette et Lionel auraient dû se rendre dans le village voisin à une dizaine de kilomètres. "On n'a pas besoin de courir à droite, à gauche, on sait savoir où ce qu'on va", confie Lionel.

L'objectif final est de réintégrer l'ancienne maison communale. Ce n'est pas pour tout de suite. Avec l'augmentation du prix des matériaux et de la lenteur des procédures de marchés publics, les entrepreneurs ne veulent même plus promettre de devis. "Entre le moment de la remise de prix et l'exécution des travaux, il s'écoule plusieurs mois, et à l'heure actuelle, nous avons des augmentations de 5 à 10 % tous les mois. Donc, c'est difficile pour un entrepreneur de donner un prix maintenant, qu'il sait garantir 6 à 8 mois", déclare Fabian Beltran, le bourgmestre de Trooz. 

Tout est prêt pour la reconstruction d'un pont à moitié détruit par la Vesdre, mais la commune ne parvient pas à obtenir de la région wallonne une date pour le début des travaux. Partout, il reste encore de nombreuses traces. 

Sur les 2200 maisons sinistrées dans la commune, entre 300 et 500 seraient encore inoccupées. "Beaucoup de personnes n'ont pas encore entamé leurs travaux et qui sont toujours en conflit ou en négociations avec leur assureur. Il y a pas mal de maisons vides, ce qui pose pas mal de problèmes aux voisins, qui subissent les conséquences des maisons non entretenues", souligne le bourgmestre.

3 à 4 ans, c'est le temps estimé par le bourgmestre pour que sa commune retrouve un visage normal.

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