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Trop de régulateurs de l'UE partent dans un secteur privé qu'ils contrôlaient

(Belga) Sans une approche plus rigoureuse des mouvements du personnel vers le secteur privé, la Commission européenne risque de compromettre l'intégrité de l'administration de l'Union, a averti mercredi la médiatrice de l'UE, Emily O'Reilly, dans son rapport annuel.

L'Irlandaise pointe plus spécifiquement le cas de régulateurs européens qui partent dans des secteurs privés qu'ils contrôlaient auparavant. "Il existe une tendance à sous-estimer les effets nocifs engendrés par des fonctionnaires qui apportent leurs connaissances et leur réseau dans des domaines connexes du secteur privé." Pour elle, l'administration de l'Union est à un stade critique dans sa façon de gérer ce qui est qualifié de "pantouflage". Ne pas contrôler cette pratique maintenant risque de laisser s'enraciner une culture susceptible d'ébranler la confiance du public dans l'intégrité et l'expertise des institutions de l'UE. Ce n'est pas la première fois que la médiatrice dénonce ce phénomène. Ses services ont examiné entre 2019 et 2021 cent décisions de la Commission en la matière. "La Commission n'a interdit que deux postes", fait observer Mme O'Reilly, même si elle reconnaît n'avoir pas constaté de mauvaise administration. Elle voit même des améliorations depuis la dernière enquête, mais la Commission devrait tout de même interdire temporairement des emplois s'ils présentent des risques qui ne peuvent pas être compensés par des restrictions, préconise-t-elle. Il conviendrait aussi de subordonner l'approbation d'un nouvel emploi d'un membre du personnel à l'obtention d'un engagement du nouvel employeur de publier toute restriction sur son site internet. Enfin, la Commission devrait publier plus rapidement les décisions relatives aux nouveaux emplois des membres du personnel, selon la médiatrice. (Belga)

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