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"On a l'impression d'être des cobayes": Mohamed en a "marre de se battre" contre des bacs à fleurs que sa commune a posés sur les pistes cyclables

Mohamed et les habitants du quartier de Cureghem en ont marre. Ce professeur de 42 ans va tous les jours à son école à vélo. Un trajet de 25 minutes à vélo électrique qui l’emmène d’Anderlecht à l’Athénée Royale d’Evere. Mais depuis quelque temps, il doit "se battre" contre d’énormes bacs à fleurs qui ont été posés sur la piste cyclable par la commune.

Ces bacs auraient été posés là pour "apaiser le quartier", mais le résultat n’y est pas du tout selon notre témoin.

"Il y a des voitures qui se garent devant, parfois même derrière les bacs. Le bac est déjà sur la piste, autant que la voiture termine le boulot en se garant dessus", déclare Mohamed d’un ton amer.

Le riverain a essayé de communiquer avec la commune et l’échevine de la Mobilité et de l’Aménagement de l’espace public, Susanne Müller-Hübsch, mais sans succès.

"On a l’impression d’être des cobayes", s’exclame le professeur. "Ça a été placé uniquement dans notre quartier et pas ailleurs. La moindre des choses, c’est de demander aux riverains."

La commune est au courant

À la commune d’Anderlecht, le chef de cabinet Stijn D’Hollander explique que ces bacs "ont été mis pendant la crise du covid pour arrêter les rodéos urbains". "C’était un grand problème pour la sécurité", ajoute-t-il.

Il reconnaît que "ce n’était pas une solution idéale, mais c’était le maximum qu’on pouvait faire avec les moyens et le budget qu’on avait à ce moment."

La colère de Mohamed et des autres riverains par rapport à ces dispositifs est bien connue des autorités communales. "[Les bacs] ont été assez contestés par les riverains parce qu’ils n’ont pas toujours été placés idéalement, mais ils ont permis d’arrêter les rodéos", souligne encore Stijn D’Hollander.

Un nouveau plan pour apaiser le quartier

Bien consciente de la limite de l’efficacité de ses bacs, la commune annonce qu’ils sont en train d’être retirés, ou le seront "dans les prochaines semaines". "On les enlève parce qu’on a trouvé une solution plus pérenne dans le cadre du plan Good move", explique Stijn D’Hollander. "On va mettre de nouveaux dispositifs en place à partir du mois de juillet."

Ces nouveaux dispositifs prendront un peu de temps à être mis en place dans les premières semaines, "mais ça va porter ses fruits", garantit le chef de cabinet.

Pour respecter au mieux les attentes des riverains, la commune a "lancé un appel à projet". "On va attribuer (des subsides) à des asbl pour créer des aménagements temporaires. Ils ont pour mission de travailler, avec les riverains, pour réfléchir à un nouvel aménagement".

"Nous avons identifié 7 ou 8 endroits clé où on va concentrer les interventions", avance encore Stijn D'Hollander.

Sur son site internet, la commune d'Anderlecht invite les riverains à "rejoindre une séance d'info pour tout savoir sur le nouveau plan de circulation".

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