Accueil Actu

Des dizaines d’élèves déjà privés de classes de neige l'année prochaine: la hausse des prix en cause

C’est un coup dur pour certains enfants : plusieurs communes en Wallonie et à Bruxelles ont d'ores et déjà décidé d'annuler les classes de neiges dans leurs écoles. Avec la hausse des prix, elles n'arrivent plus à compenser la participation des parents.

Thibaut, 10 ans, termine sa cinquième primaire dans un établissement de Pont-à-Celles. Il attendait impatiemment le voyage en classe de neige l’année prochaine, il a été très déçu lorsqu’il a appris qu’il ne partirait pas : "J’étais un peu triste parce que mes deux grands frères ont pu y aller et moi et mon petit frère on ne pourra pas y aller".

Vanessa, sa maman, est aussi dépitée, les classes de neige sont une expérience importante pour les enfants. "Moi-même, j’ai pu partir et c’est le meilleur souvenir de toutes mes études", confie-t-elle.

Comme Thibaut, environ une centaine d’enfants répartis dans sept implantations primaires communales seront privés de voyage, une décision prise pour raisons financières.

Il ne se passe plus rien dans les écoles et les enfants ne peuvent plus rien découvrir

"Aujourd’hui, les simples excursions d’un jour où nous voyons que les trajets autocaristes ont parfois doublé pour le transport d’un enfant ici dans la région. Il semble assez logique que lorsqu’il s’agira de les déplacer au fin fond de la France, les conséquences seront les mêmes", explique Florian De Blaere, échevin de la vie scolaire à Pont-à-Celles.

Un argument soulevé par d’autres communes qui ont également décidé de supprimer ces classes de neige l’an prochain.

C’est le cas de Woluwe-Saint-Lambert où les enfants de six écoles sont concernés. Là, les parents se mobilisent et lancent une pétition. "Nous demandons tout d’abord que la commune revoie sa copie. Pour nous, il y a clairement un problème puisque tout ce qui se passait par le passé est en train de disparaître. Les classes de mer, il y a moins de 10 ans. Les classes de patrimoine, avant cela. Aujourd’hui, ce sont les classes de neige dont on annonce la suppression. En fait, il ne se passe plus rien dans les écoles et les enfants ne peuvent plus rien découvrir", déplore Bruno Schroeven, président de l’association de parents de l’école princesse Paola.

Le réseau officiel Wallonie-Bruxelles Enseignement et le Secrétariat Général de l’Enseignement Catholique, SeGEC, n’ont pas encore eu de retour d’écoles qui envisageraient de prendre la même mesure.

À lire aussi

Sélectionné pour vous