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"On est toujours dans le suspense": des milliers d'enseignants non nommés ne savent pas où ils pourront travailler en septembre

C'est aujourd'hui le dernier jour d'école. La prochaine rentrée se prépare déjà, du moins pour les enseignants et enseignantes qui ont un poste. Pour les autres, c'est la galère.

Alors que l'année scolaire se termine, des milliers de professeurs sont déjà à la recherche d'un poste pour l'an prochain. Ces enseignants et enseignantes non nommés sont trimballés d'une école à une autre, quand ils ou elles ont un emploi. Pour ceux-là, il faut espérer qu'un poste se libère et pas à l'autre bout du pays. Les vacances s'annoncent stressantes car, sans poste fixe, il n'y a pas de salaire fixe.

"Je tourne un peu en rond en fait"

C'est le cas de Jessica qui a déjà 20 ans d’expérience. Comme chaque année avant les vacances, cette enseignante maternelle cherche un poste. "Il y en a énormément du côté de Bruxelles ou alors des assistantes maternelle mais pas ici dans le coin", regrette cette professeure. 'Je ne vais rien savoir préparer, je ne sais pas préparer ma rentrée, je vais avoir tel niveau, telle classe. Je ne sais pas. Donc je tourne un peu en rond en fait". 

Elle va certainement trouver du travail mais le problème c’est l’incertitude. "Pour où, quel endroit, quelle classe, on ne sait pas", déplore Jessica. Dans les groupes de professeurs sur les réseaux sociaux, elle constate qu’il existe beaucoup de demandes d’emploi mais peu d’offres d’écoles. "Institutrice disponible, je cherche un emploi, je cherche un travail dès septembre", énumère l'enseignante. 

On est toujours dans le suspense de savoir qui sera là le 1er septembre

Aline est logopède. Cette année, elle avait un horaire complet dans une école spéciale mais pour la rentrée prochaine, "cela a tardé pour recevoir la circulaire et puis on la reçoit mais on n’a quand même pas les infos qu’il nous faut pour le nombre d’heures et donc on est toujours dans le suspense de savoir qui sera là le 1er septembre".

Une situation qui pousserait 20% des enseignants à arrêter le métier lors des cinq premières années.

Un avant-projet de loi devrait voir le jour prochainement pour permettre aux jeunes enseignants de ne plus être trimbalés d'une école à une autre et permettre aux enseignants de pouvoir bénéficier de leurs années d'ancienneté même en changeant de réseau. Ce qui n'est pas le cas actuellement.

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