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Jour 3: un an après les inondations, Marc et Astrid vivent toujours dans des conditions déplorables, entre "ras-le-bol" et "optimisme"

Un an après les inondations dans la province de Liège, RTL INFO est retourné à la rencontre des habitants des communes touchées. Sébastien De Bock et Ivan Renaux ont suivi le cours de la Vesdre, de Verviers à Liège, en passant par Ensival, Pepinster, Trooz, Chênée... Durant 3 jours et deux nuits, ils ont sillonné à pied la région, donnant la parole aux sinistrés d'hier, dormant même chez eux. Comment s'en sortent-ils aujourd'hui ? Des rencontres pleines d'humanité, d'émotion, d'espoir avec les courageux de la Vesdre.

Notre dernier jour (sur trois) de marche le long de la Vesdre, pour aller à la rencontre des sinistrés, nous amène à Chênée. Après Chantal la courageuse coiffeuse de Verviers, et Rémy qui continue à nettoyer la Vesdre, nous rencontrons un couple qui habite dans la rue des Grands-Prés. Selon les témoignages que nous avions recueillis en juillet 2021, cette rue, une longue ligne droite, a vu passer "un tsunami". La vague est arrivée au pic des inondations et aucune maison n'a pu y échapper.

> L'intégralité du reportage de 18 minutes sur Les courageux de la Vesdre est à voir sur RTL play

Marc et Astrid font donc partie des victimes de la rue des Grands-Prés. "Nous avions deux mètres d'eau dans la maison, et on est resté deux jours et demi à l'étage. On est monté d'un coup, on n'avait même pas eu le temps de prendre l'eau ou du coca", nous racontent-ils. "Là, ça fait un an qu'on est en travaux, et ce n'est pas fini", poursuit Marc. "Ici, c'est notre chambre. Avant, c'était le salon. Et là, c'était ma cuisine". On découvre avec lui l'étendue des dégâts :

 

Le couple oscille entre désespoir et optimisme. Pour Astrid, "on le prend comme on le prend… On ne sait pas faire autrement. Les travaux sont souvent reportés, on n'a pas trop le choix" que de vivre dans de telles conditions. "Moi, je suis vite désespérée, donc oui, j'en ai plutôt ras-le-bol".

Heureusement, Marc "est toujours optimiste". "On a eu ça, maintenant il faut refaire, et voilà. Ce n'est que du matériel, il y a des gens qui ont perdu des proches dans la rue… La suite ? On attend… Au départ, pendant deux mois et demi, on ne pouvait rien toucher, car l'assurance ne voulait pas. Puis l'expert est passé, et alors on a pu casser. Il est revenu voir si les murs étaient secs, on avait réussi à les faire sécher". Les travaux doivent donc avoir lieu prochainement.

La vie reprend donc son cours, lentement mais sûrement, le long de la Vesdre. Comme vous l'avez constaté, il y a encore beaucoup à faire, tant au niveau des maisons que des berges de la rivière, et même de tous les débris qu'elle charie encore, stigmates des terribles inondations qui reviennent à l'esprit des riverains dès que de fortes pluies sont annoncées. 

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