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Ottignies: Jérôme B., qui organisait de faux castings, condamné pour abus sexuels sur mineures

Le tribunal correctionnel du Brabant wallon a condamné mercredi Jérôme B., un habitant d'Ottignies né en 1988, à vingt mois d'emprisonnement assortis d'un sursis probatoire total. L'intéressé était notamment poursuivi pour des faits d'abus sexuels de mineurs et de voyeurisme et avait écopé pour ces faits, par défaut en mars dernier, de deux ans de prison ferme. Il a fait opposition à cette première décision et contestait certaines préventions. Il lui était reproché d'avoir fait croire à des mineures d'âge et parfois aux parents de celles-ci qu'il organisait des castings pouvant déboucher sur des contrats avec des agences de publicité. Il avait également créé de faux profils sur les réseaux sociaux pour mettre les victimes en confiance.

"Un danger social"

À l'audience, le prévenu avait invoqué des problèmes psychologiques dont il s'est rendu compte par la suite, précisant toutefois qu'il avait aidé une des victimes à trouver des sponsors, et que les photos de nu ne l'intéressaient pas. "Je suis affligée par ce déni total alors que le premier jugement parle de dangerosité et de comportement perfide. L'absence de considération pour les victimes est à relever: Monsieur est un danger social", avait requis la substitut en demandant la confirmation des deux ans de prison infligés par défaut.

Obligation de suivi psychologique

Le jugement rendu mercredi souligne la gravité des faits et les conséquences pour les victimes, évoquant une "dangerosité évidente" du prévenu qui minimisait encore son comportement à l'audience. La peine de 20 mois d'emprisonnement prononcée sur opposition est assortie d'un sursis total probatoire de 5 ans imposant notamment à Jérôme B. d'entreprendre un suivi psychologique ou psychiatrique spécialisé pour les auteurs d'infractions à caractère sexuel. Il lui est également interdit d'exercer certaines activités avec des mineurs d'âge. Le tribunal a également ordonné à l'encontre du prévenu une interdiction de ses droits civils et politiques durant cinq ans.

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