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Traite des êtres humains sur un chantier d'Anvers - L'entrepreneur du chantier Borealis déjà pointé du doigt en Suède

(Belga) Le mois dernier, il est apparu que l'entrepreneur italien Irem aurait potentiellement exploité économiquement 174 travailleurs sur un chantier de l'entreprise chimique Borealis dans le port d'Anvers. Des accusations que l'entreprise nie. Ce n'est cependant pas la première fois qu'elle fait parler d'elle pour des faits similaires. En 2005, deux cents travailleurs thaïlandais s'étaient ainsi mis en grève en Suède après que l'entreprise leur eût fait signer de fausses déclarations, à en croire la Gazet van Antwerpen de lundi.

Selon un témoin qui travaillait pour Irem à cette époque, les travailleurs thaïlandais vivaient et dormaient sur un bateau fourni par l'entrepreneur italien en raison du manque d'espace. "Les Thaïlandais y vivaient dans des conditions bien pires que la plupart des travailleurs européens", se souvient-il. Même à cette époque, les travailleurs thaïlandais étaient pourtant attirés en Europe par de belles promesses. Irem et ses sous-traitants avaient même fixé les conditions de travail dans un accord avec le syndicat suédois de la construction Byggnads. Selon l'accord, le Thaïlandais serait payé 20.900 couronnes suédoises (2.000 euros) par mois. Mais, en réalité, ils n'étaient payés que 6.000 couronnes (578 euros). Selon plusieurs médias suédois, le sous-traitant thaïlandais avait ensuite fait pression sur les travailleurs pour qu'ils signent un papier attestant qu'ils recevaient correctement leurs salaires. Quatre travailleurs qui avaient refusé avaient été licenciés. Une grève spontanée avait alors éclaté. Selon le journal, l'incident ressemble étrangement à la situation des travailleurs ukrainiens travaillant pour Irem à Borealis. (Belga)

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