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Carrefour: les travailleurs licenciés devraient retrouver de l'emploi

L'administrateur délégué de Comeos, la fédération belge du commerce et des services, était l'invité du 13h ce vendredi pour commenter l'actualité des magasins Carrefour. Il s'est voulu rassurant quant à la capacité du secteur à absorber les pertes d'emploi du géant français. En effet, si 1.233 personnes devraient se retrouver sans emploi, le secteur du commerce a créé 2.000 emplois nets l'an dernier et devrait continuer à engager. De quoi rendre un peu d'espoir aux travailleurs.

"Est-ce que le marché est capable d'absorber les pertes d'emploi chez Carrefour?", a demandé Alix Battard à Dominique Michel. Sa réponse résonne comme une éclaircie dans la grisaille : "Je crois que oui. On a créé 2000 emplois nets l'année passée, donc on a engagé 40.000 personnes l'année passée dans le secteur du commerce. C'est gigantesque", a souligné l'administrateur délégué de Comeos.

D'autant que la Belgique n'arrive pas à saturation de commerces par rapport à ses voisins. "Je crois que ça va se ralentir progressivement dans les années à venir. Ceci dit, si on compare la Belgique avec la France ou l'Allemagne, il y a moins de personnes qui travaillent dans le commerce que chez nos voisins. Donc il y a encore des possibilités de croissance, mais pour ça il y a encore toute une série de mesures qui doivent être mises sur pied comme le tax-shift qui a déjà eu un certain impact. Il faut encore aller plus loin. Ça nous permettre de créer et peut-être de stabiliser l'emploi dans les années à venir."


La grande distribution doit évoluer avec son temps

Ces créations d'emploi récentes dans le secteur ne doivent pas cacher le fait que la grande distribution doit pouvoir évoluer avec son temps si elle veut survivre. "Le secteur se porte assez bien mais c'est clair qu'il a d'énormes défis pour les années à venir. Et la grande question c'est de savoir si on va être capables de prendre les bons tournants au bon moment. C'est le grand défi qui va nous permettre de savoir si on va encore créer de l'emploi ou en perdre."


Attention à l'e-commerce depuis l'étranger

Parmi ces défis se trouve l'e-commerce, qu'il voit comme une opportunité pour le secteur plutôt que comme un frein. "C'est évidemment une opportunité. Aujourd'hui, il n'y a plus aucun commerçant traditionnel qui ne fait pas d'e-commerce. Maintenant, il y a aussi des opérateurs extérieurs qui sont à l'étranger qui nous livrent directement en Belgique. Chaque fois qu'il y a un produit importé de l'étranger, c'est autant de perdu pour le marché belge, donc un impact sur l'emploi et sur les taxes que nous versons à l'Etat. Et ça c'est vraiment pour nous le grand défi : est-ce que le commerce belge est en état de lutter contre cette concurrence internationale? C'est le défi. Il y a beaucoup de points qui doivent être encore réglés pour nous permettre d'être au même niveau que les grands concurrents internationaux."

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