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Procès de Jérémy Pierson: les parents de sa présumée victime, Béatrice Berlaimont, témoignent

Le procès de Jérémy Pierson se poursuit devant la Cour d'assises à Arlon. Le jeune homme est suspecté d'avoir enlevé la jeune Béatrice Berlaimont, 14 ans, alors qu'elle se rendait à l'école le 21 novembre 2014. Il l'aurait séquestrée dans un conteneur de chantier, en plein centre-ville d'Arlon, avant de la déplacer en France où elle décédée, ligotée dans un mirador de chasse. Jérémy Pierson reconnaît l'enlèvement, la séquestration, mais pas l'assassinat.

Dans sa version, il soutient que l'adolescente l'aurait abordé, le 21 novembre 2014, en début de journée, sur le chemin de l'école à Arlon, alors qu'il regardait des vidéos sur un smartphone. Elle serait ensuite montée en voiture avec lui. La trace de la victime avait été perdue jusqu'à la découverte de son corps une dizaine de jours plus tard dans une sapinière à Sesselich (Arlon).

Béatrice était loin d'être sotte. Et elle ne serait certainement pas montée dans la voiture d'un inconnu

Les proches de Béatrice Berlaimont ont unanimement exprimé des doutes, lors de leur témoignage respectif, ce mercredi devant la cour d'assises du Luxembourg, face aux fait que l'adolescente de 14 ans aurait pu suivre volontairement Jérémy Pierson. "Elle a pu lui adresser la parole mais ne l'a certainement pas suivi volontairement", a exprimé la mère de la victime à la barre des témoins. "Béatrice était loin d'être sotte. Et elle ne serait certainement pas montée dans la voiture d'un inconnu. Suivre docilement sans essayer de se sauver est inconcevable de sa part".

La maman de Béatrice Berlaimont estime aussi que sa fille a dû avoir peur. "Elle a dû penser que son agresseur était un fou dangereux et si elle a été obéissante, c'était sous la contrainte". Le père de Béatrice Berlaimont a la même analyse. "Je ne crois pas un seul instant que ma fille se soit intéressée à quelqu'un pour son GSM", a-t-il déclaré.

Elle aurait presque 18 ans et serait en rhéto. Elle chercherait sûrement quelles études entreprendre

Les parents de l'adolescente ont également évoqué le caractère de leur fille. Le couple s'est séparé alors que Béatrice n'avait que trois ans et sa sœur cadette un peu plus d'un an. "Béatrice avait 14 ans au moment de sa disparition et aujourd'hui, elle aurait presque 18 ans et serait en rhéto. Elle chercherait sûrement quelles études entreprendre", a confié sa maman.

Béatrice était passionnée d'audiovisuel. Elle a été décrite comme "la locomotive de la famille", débrouillarde et sportive. Au moment de sa disparition, elle venait de rencontrer une baisse de motivation au niveau scolaire. "Mais elle avait la volonté de repartir du bon pied", a encore souligné sa maman.

Béatrice Berlaimont était en froid avec son père, qu'elle ne voyait plus depuis plusieurs mois, n'acceptant visiblement pas son remariage. "Béatrice avait un caractère fort. Elle savait que ma porte était ouverte et, tôt ou tard, elle allait revenir", a exprimé le père de l'adolescente. La papa de Béatrice parle de sa fille aînée comme d'un "repère" pour sa plus jeune sœur, par qui il avait toujours des nouvelles de Béatrice. "Béatrice était l'inverse d'une poupée de chiffon", a conclu le père de la victime.


Les experts se sont exprimés

Selon l'un des experts entendus ce mercredi matin, la version avancée par l'accusé Jérémy Pierson est compatible avec les constations effectuées. Béatrice Berlaimont est décédée par asphyxie. Selon les éléments de l'enquête, cela aurait pu être causé par une cordelette placée autour de son cou. 

Les experts sont également revenus sur les multiples lésions qu'ils ont constatées sur le corps de l'adolescente. La justice tente désormais de déterminer si l'adolescente est décédée seule, sur un mirador où elle avait été abandonnée, comme semble l'affirmer l'assassin présumé Jérémy Pierson. Pourtant, à l'heure actuelle, aucun élément ne prouve que le jeune toxicomane n'était pas présent au moment du décès.

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