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Difficile de faire installer des panneaux photovoltaïques quand on vit dans une copropriété: voici comment y arriver plus facilement

Pour réduire votre facture énergétique, il est conseillé d'investir dans les énergies renouvelables comme le photovoltaïque. Le problème, à Bruxelles, c'est que la plupart des immeubles sont gérés en "copropriété" ou sont en location, ce qui ne facilite pas toujours les démarches administratives. C'est pour cette raison que la Région bruxelloise, qui veut quadrupler sa production d'énergie solaire d'ici 2020, met désormais à disposition des locataires et des propriétaires des "contrats-types" bien particuliers. Olivier Pierre et Michel Herincx ont voulu en savoir plus pour le RTLinfo 13H.

D’ici 2020, la Région bruxelloise s’engage à quadrupler la production d’énergie solaire. Problème : le type d’habitat freine le développement des systèmes photovoltaïques. Les immeubles sont souvent en copropriété et la plupart des logements sont en location et ça ne facilite pas les démarches administratives. Pour rassurer propriétaires et locataires, des contrats-types sont désormais disponibles.


"J’avais tout prévu, mais je ne me rendais pas compte qu’il y aurait des freins aussi importants"

Parmi les personnes convaincues par l’intérêt d’installer des panneaux solaires, il y a Katia, et la grisaille hivernale qui règne depuis de nombreuses semaines est loin de la décourager dans ses démarches. Mais elle rencontre un problème, la toiture est en copropriété et couvre sept logements. Cette propriétaire n’est donc pas seule à décider. Entre méconnaissance, crainte juridique, réticence financière, les freins sont nombreux, le temps passe et rien ne bouge. Alors Katia s’évertue à convaincre ses six autres copropriétaires. "Je crois que ça va de 6.000€ à 10.000-11.000€, TVA comprise, j’entends. Moi, j’y pense depuis 2009, quand j’ai acheté l’appartement sur plan. J’avais tout prévu, mais je ne me rendais pas compte qu’il y aurait des freins aussi importants", explique-t-elle au micro d’Olivier Pierre pour le RTLinfo 13H.


Des contrats-types préparés pour vous

Les toitures bruxelloises offrent un grand potentiel d’énergie solaire, mais la plupart sont partagées par plusieurs propriétaires ou locataires ce qui ralentit les démarches. Pour aider les Bruxellois à franchir le pas, l’association APERE a rédigé des contrats-types qui doivent rassurer les candidats sur plusieurs questions. "Tiens qu’est-ce qui se passe à la fin s’il faut démonter l’installation ? Qu’est-ce qui se passe en termes d’assurance ? Qu’est-ce qui se passe s’il y a des travaux qui doivent être faits ? Qui prend en charge le surcoût de ces éléments-là ? Tout ça est défini dans le contrat-type. L’avantage des toitures partagées, c’est que tout le monde n’est pas obligé de participer au projet, il n’y a que ceux qui le souhaitent qui participent. Les autres marquent leur accord pour un immeuble qui plus vert", détaille Michel Huart, conseiller de l’association pour la promotion des énergies renouvelables (Apere), face à la caméra de Michel Herinckx.


Il pourrait y avoir 20 fois plus de panneaux photovoltaïques à Bruxelles

Aujourd’hui, la Région bruxelloise compte près de 3.800 installations photovoltaïques, des panneaux solaires qui couvrent 400.000 m2 de toitures, mais qui pourraient en occuper vingt fois plus. "Il y a un énorme potentiel à Bruxelles de toitures, puisqu’il y a neuf millions de m² qui sont disponibles. C’est un travail qui a été entamé par la Région il y a plus d’un an maintenant. On sait aujourd’hui que le photovoltaïque est un régime important qui est soutenu par Bruxelles à travers les certificats verts avec une rentabilité sur sept ans", explique Céline Frémault, ministre bruxelloise de l’Environnement.

Aujourd’hui, 1% de l’électricité consommée à Bruxelles est d’origine solaire. La région de Bruxelles-capitale s’engage à quadrupler cette production d’ici 2020.

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