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"Un départ d'activité de Brussels Airlines serait extrêmement dommageable non seulement pour les emplois à l'aéroport mais aussi pour le reste de l'économie belge"

Alors concrètement, si Lufthansa reprend totalement la main, quelles pourraient être les conséquences en terme d'emploi pour Brussels airlines chez nous ? A quoi pourrait ressembler la compagnie à l'avenir ? Simon françois Xavier Gérard

Y aura-t-il toujours un drapeau belge demain derrière Brussels Airlines ? C’est la question que se posent aujourd’hui les employés de la compagnie. Ils ont lancé ce week-end une pétition pour éviter que leur patron ne soit remercié ce midi par la Lufthansa. 

Filip Lemberechts, secrétaire permanent CGSLB: "Derrière cette pétition, ils défendent ce modèle. Ce modèle que nous soutenons avec la direction."

Ce modèle, c’est celui d’une compagnie hybride low-cost en Europe et moyen à haut de gamme pour les longs courriers.  Brussels Airlines, ce sont 51 appareils qui assurent des liaisons principalement vers l’Afrique, l’Europe et les Etats-Unis. Lufthansa souhaiterait rapatrier une partie de l’activité européenne dans sa filiale à bas coût Eurowings, basée à Francfort.

Bruno Wattenbergh, expert en économie: "Dans un modèle low-cost, chaque activité doit être taillée sur mesure pour le low-cost. Et aujourd'hui, on a des activités administratives qui sont redondantes et qui se trouvent à Francfort et à Bruxelles. Et cela serait plus rentable pour la Lufthansa de regrouper ces activités et d'être un peu moins consommatrice de ressources humaines."

Si cette réorganisation devait voir le jour, elle aurait des conséquences pour de nombreux autres acteurs économiques.

Filip Lemberechts cite les principaux métiers concernés: "Les bagagistes, les personnes du catering, le nettoyage et tous les emplois indirects de la région." Et notre expert en économie de préciser:"On n'investit pas dans un pays qui n'est pas extrêmement bien connecté donc un départ d'activité de Brussels Airlines serait extrêmement dommageable non seulement pour les emplois à l'aéroport mais aussi pour le reste de l'économie belge."

La décision de Lufthansa sera expliquée aux représentants du personnel lors d’un conseil d’entreprise extraordinaire prévu à 17h cet après- midi au siège de Brussels Airlines.

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