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Comment se passe le retour en Belgique des enfants de djihadistes ? "Les fois où elle a pu voir sa mère en prison, c’était un déchirement"

L'Institut Egmont a analysé les chiffres de l'OCAM et estime que 123 mineurs "belges" se trouvent actuellement en Syrie.

Depuis le délit du conflit en 2012, environ 45 mineurs ont quitté la Belgique. Parmi eux, 32 été emmenés par leurs parents.

C’est le cas de celle que nous appellerons Pauline. Elle n’avait que 5 ans quand sa mère l’a emmenée en Syrie. Depuis, mère et fille sont rentrées. L’une a été emprisonnée, l’autre confiée à la garde de son père qui n’était pas parti rejoindre Daesh.

Une situation difficile comme l’explique la grand-mère de Pauline au micro d’Antoine Schuurwegen. "Les quatre fois où elle a pu la voir en prison, c’était un déchirement. La dernière fois, elle a dit à sa maman ‘Tu peux demander qu’ils fassent une place pour moi dans ta chambre ici ?’", révèle-t-elle.


Des enfants exposées à la violence djihadiste

Un souhait bien évidemment irréalisable. Alors contrairement aux adultes, les enfants de moins de 10 ans qui reviennent sont considérés comme des victimes. A leur retour, ils doivent donc être encadrés. En effet, en Syrie, les enfants sont exposés, très jeunes, à l'idéologie, à l'éducation et à la violence djihadiste.

Aujourd’hui, après avoir été exposée à la barbarie quotidienne de la Syrie, Pauline est suivie par un pédopsychiatre. Et plus de 2 ans après son retour, les contacts avec la famille de sa mère restent compliqués.

"Je veux que la petite sache que son papi, sa mamie et ses taties ne l’ont pas du tout oubliée", livre la grand-mère de Pauline à Antoine Schuurwegen. 

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