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François Ozon et "Grâce à Dieu" pour la 2e fois devant la justice la veille de sa sortie: "Je sais le film que j'ai fait"

François Ozon a exprimé sa confiance avant une nouvelle décision de la justice, attendue ce mardi, qui pourrait retarder la sortie de son film "Grâce à Dieu", prévue mercredi, en expliquant sur Europe 1 que ce n'était pas une oeuvre "à charge" contre la plaignante.

"Je suis zen" et "j'ai confiance en la justice parce que je sais le film que je j'ai fait. Le film n'est pas à charge contre cette dame, je la montre dans son cadre professionnel, dans un cadre public, donc j'ai confiance en la justice", a-t-il affirmé.

"Grâce à Dieu" raconte la naissance de l'association de victimes "La Parole Libérée", fondée à Lyon en 2015 par d'anciens scouts accusant d'agressions sexuelles le père Bernard Preynat. Ce prêtre lyonnais avait assigné François Ozon en référé pour obtenir un report de sa sortie en salles, mais a été débouté lundi.

Parallèlement, le réalisateur a été assigné en référé par Régine Maire, ex-membre du diocèse de Lyon, poursuivie aux côtés de l'archevêque de Lyon pour non-dénonciation. Elle demande quant à elle que son nom soit retiré du film au nom de la protection de la vie privée et de la présomption d'innocence. Ce qui aurait pour effet de repousser l'exploitation du film de plusieurs semaines.

Interviewé sur Europe 1, le réalisateur a expliqué que son film n'était pas centré sur les rôles au coeur des procédures judiciaires, mais bien sur la vie des victimes.

"Mon but au départ, c'était de faire un film sur la fragilité masculine, par ce qu'il faut dire que le film il est sur les victimes, pas sur le père Preynat. Le point de départ c'est le fait divers, mais après je pars sur ces hommes qui ont osé parler, et les répercussions de la libération de la parole pour quelqu'un qui à 40 ans témoigne qu'il a été victime", a-t-il dit.

Le cinéaste a ajouté avoir découvert avec "Grâce à Dieu" l'ampleur de l'omerta au sein de l'Église à propos des abus sexuels.

"Quand il y a une omerta qui existe pendant très longtemps dans une institution, l'institution essaye de se défendre, et pendant très longtemps elle (l'Église, ndlr) a fait le silence sur les abus sexuels. Aujourd'hui je pense qu'elle est en train (...) de réaliser que le public ne veut plus de ce silence et veut que les choses changent", a-t-il estimé.

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